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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




vendredi 29 décembre 2017

AU-DELÀ DE DEMAIN

AU-DELÀ DE DEMAIN
(Beyond Tomorrow / Beyond Christmas)

Réalisateur : A. Edward Sutherland
Année : 1940
Scénariste : Adele Comandini
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, Romance, Fantastique, Conte de Noël
Interdiction : /
Avec : Harry Carey, C. Aubrey Smith, Charles Winninger, Jean Parker, Richard Carlson...


L'HISTOIRE : Un soir de réveillon, trois hommes d’affaires fortunés mais sans famille décident d’inviter trois étrangers à leur table. Seuls James et Jean, jeunes gens dans la précarité, acceptent. Cette soirée va changer le cours de leur vie. Ils tombent amoureux l’un de l’autre et James devient crooner à succès. Les trois protecteurs disparaissent dans un accident d’avion et leurs fantômes vont bientôt mettre tout en œuvre pour reformer le couple qui s’est séparé...

MON AVIS : Le film de Noël est un genre très prisé aux Etats-Unis. On se souvient de Scrooge (1935), A Christmas Carol (1938), Miracle sur la 34ème Rue (1947), A Christmas Carol (1951), Noël Blanc (1954) ou bien encore La Vie est Belle (1946) de Frank Capra, l'exemple le plus célèbre. Des films se déroulant peu de temps avant la venue du Père-Noël et qui sont pétris de bons sentiments afin de redonner goût à la vie et au bonheur aux spectateurs déprimés. D'autres films ont suivis cette tradition par la suite mais certain ont pris le pied inverse en faisant de Noël une période cauchemardesque, n'hésitant pas à transformer le gros monsieur aux habits rouges et à la barbe blanche en un tueur psychotique, ce qui a fait hurler de rage les ligues de vertus ! En 1940, le réalisateur A. Edward Sutherland apporte sa pierre à l'édifice avec un pur film de Noël, tombé dans l'oubli mais que l'éditeur ARTUS FILMS a fait sortir de son anonymat, du moins en France : Au-delà de Demain. On connait un peu ce réalisateur grâce à des films tels Murders in the Zoo (1933), Laurel et Hardy conscrits (1939) ou La Femme Invisible (1940). Film de Noël oblige, Au-delà de Demain est lui aussi pétri de bons sentiments. Trop irais-je même à dire car dans le cas présent ici, on frôle (on plonge dans ?) l'indigestion. Je sais bien, c'est avant tout un conte féerique, une belle histoire qui n'a que faire des aléas de la réalité. On a tout de même un peu de mal à s'y laisser prendre en 2017. Comment trouver crédible que trois hommes d'affaires plus que fortunés proposent hospitalité à des étrangers démunis afin de passer Noël en bonne compagnie ? Après tout, pourquoi pas, il existe peut-être encore des philanthropes dans notre monde actuel, qui sait ? Admettons que le postulat de départ est tout de même assez extravagant mais nous sommes en 1940, rappelons-le. La suite sera du même accabit et l'ambiance fleur bleue attendra son paroxysme quand les deux invités, James Houston (Richard Carlson) un Texan rêvant d'un carrière de chanteur et Jean Lawrence (Jean Parker) une infirmière dévouée, tombent comme par miracle amoureux l'un de l'autre. Bienvenu au pays des Bisounours. On nage vraiment en pleine guimauve et même si j'aime bien les jolies histoires, j'ai eu du mal à accrocher parce qu'en plus, il ne se passe pas grand chose à l'écran et que l'ennui a vite pris le dessus. Dans son milieu, le film bifurque vers le fantastique puisque nos trois hommes riches périssent dans un accident d'avion mais leurs âmes restent pour un temps sur Terre afin, tel Michael London dans Les Routes du Paradis, de venir en aide aux personnes dans le besoin. La tâche principale de l'un des fantôme sera de faire se rabibocher James et Jean, séparés depuis que James est devenu un crooner réputé et qu'une chanteuse avide et manipulatrice a jeté son dévolu sur lui. Les scènes avec les fantômes sont plutôt bien réalisées, l'aspect translucide fonctionne correctement. Mais la guimauve reprend malheureusement ses droits avec une approche biblique qui nous achève. Car Dieu, représenté par des éclats de lumière divine, rappelle à lui les âmes des fantômes errants. Leur mission n'étant pas terminé, ils demandent un peu de temps pour la parachever. Ce que Dieu autorise, on est la veille de Noël tout de même ! Il faut être dans de bonnes dispositions pour apprécier pleinement Au-delà de Demain. Le Bien, la gentillesse, la bonté sont les maîtres-mots du film qui assume à 100% son aspect conte de Noël. Pour ma part, j'ai trouvé ça trop mou, pas assez dynamique, trop mièvre et cette belle histoire n'a pas réussi à m'emballer plus que ça, malgré un casting bien en place. A découvrir tout de même car c'est un film assez rare.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS 

NOTE : 2/6 


jeudi 28 décembre 2017

LE FILS DU PENDU

LE FILS DU PENDU
(Moonrise)

Réalisateur : Frank Borzage
Année : 1948
Scénariste : Charles F. Haas
Pays : Etats-Unis
Genre : Policier, Drame
Interdiction : /
Avec : Dane Clark, Gail Russell, Ethel Barrymore, Allyn Joslyn, Rex Ingram...


L'HISTOIRE : En butte dès l’enfance aux sarcasmes de ses camarades parce que son père a jadis été condamné à la pendaison, Danny Hawkins cause la mort de son rival amoureux au cours d’une rixe. Redoutant de finir comme son père s’il se dénonce, Danny  cache le corps et tente de passer à travers les mailles du filet de l’enquête qui se resserre autour de lui...

MON AVIS : Acteur puis réalisateur dès 1912, Frank Borzage est un metteur en scène talentueux, respecté et réputé, à qui l'on doit des œuvres majeures telles L'Adieu aux Armes en 1932, Désir en 1936, le virulent plaidoyer anti-fasciste La Tempête qui tue ou Le Cargo Maudit en 1940 par exemple. Avec Le Fils du Pendu, il réalise un film profondément pessimiste, dans lequel il n'y a que très peu de lueur d'espoir. Rien que la scène d'introduction plante le décor : un homme est pendu et on entend les cris d'un bébé dans un berceau au dessus duquel se balance une peluche qui semble elle aussi pendue. Le bébé est évidemment le fils du pendu et on félicitera celui a trouvé le titre français qui colle, pour une rare fois, parfaitement au sujet, voire même plus que le titre original de Moonrise. La vie débutait donc mal pour le chérubin privé de son père et la suite allait aller de mal en pis pour lui : les brimades quotidiennes de ses camarades de classe lui répétant inlassablement qu'il est le fils du pendu vont lui plomber le moral et laisser des empreintes indélébiles en lui, provoquant une montée de colère et de haine, en particulier envers Jerry Sykes, le plus violent de ses tortionnaires. Noir c'est noir comme chantait Johnny Hallyday, et ça colle parfaitement avec le film de Frank Borzage. Délaissé par les filles, chahuté sans cesse, le pauvre Danny Hawkins, interprété par Dane Clark, n'a jamais connu le bonheur, une notion qui lui est totalement étrangère. Comme si tout ça ne suffisait pas, le réalisateur et son scénariste vont encore plus lui pourrir la vie en le faisant se battre avec Jerry Sykes, une bagarre qui finira malheureusement par la mort de ce dernier. Une mort qui fait resurgir l'ombre de la pendaison de son père. Ne voulant pas finir lui aussi au bout d'une corde, Danny Hawkins cache le corps inanimé de Jerry dans les marécages et va tenter de passer au travers des mailles du filet de l'enquête menée par le shérif local. Frank Borzage ne nous épargne rien des tourments dans lequel il plonge son héros désespéré, qui tente de vivre une relation amoureuse avec Gilly Johnson, une charmante jeune fille qui avait jeté son dévolu sur Jerry Sykes. Interprétée par la charmante Gail Russell, ce personnage féminin va être une sorte de roue de secours pour Danny, qui voit en elle la bonne direction à prendre malgré toutes les difficultés rencontrées. Il pourra également compter sur sa vieille tante (Ethel Barrymore) et sur un vieil ermite noir (excellent Rex Ingram), son seul ami. Plus le temps passe et plus l'étau se resserre autour de Danny, qui sombre peu à peu dans une sorte de folie légère mais durable et voit son côté impulsif être décuplé. La superbe séquence de la grande roue à la fête foraine représente bien cet aspect perturbant : monté dans une nacelle avec Gilly, Danny voit également le shérif et son épouse monter dans l'attraction. La paranoïa l'emporte et Danny est certain que le shérif le traque. Le montage de cette séquence est particulièrement réussi, alternant le visage du shérif semblant fixer Danny avec celui de ce dernier qui perd de plus en plus le contrôle de lui-même, allant jusqu'à se jeter hors de la nacelle pour échapper à son pseudo-poursuivant. Nihiliste en diable, Le Fils du Pendu propose tout de même à son héros d'échapper au noir absolu en travaillant sur sa possible rédemption : pour l'obtenir, il lui suffit d'aller se livrer au shérif compatissant et qui sait quelles épreuves il a du enduré depuis sa naissance. Danny se livrera-t-il ? Vous le saurez en visionnant ce drame au accent de film noir qui ne prête guère à sourire. A éviter les soirs de déprime. En tout cas, Frank Borzage maîtrise son sujet et nous livre de belles séquences, notamment celles se déroulant dans le marais, donnant au film une petite touche gothique bienvenue. Le Fils du Pendu est un bien beau film, sombre et défaitiste mais emprunt de moralité, et qui mérite mieux que l'oubli dans lequel il était tombé.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS 

NOTE : 4/6



mercredi 27 décembre 2017

L’ÉTRANGE MR. SLADE

L’ÉTRANGE MR. SLADE
(Man in the Attic)

Réalisateur : Hugo Fregonese
Année : 1953
Scénariste : Barré Lyndon, Robert Presnell Jr.
Pays : Etats-Unis
Genre : Policier
Interdiction : /
Avec : Jack Palance, Constance Smith, Byron Palmer, Frances Bavier...


L'HISTOIRE : 1888. Dans la soirée précédant le troisième meurtre de Jack l'éventreur, un pathologiste nommé Slade prend pension dans le grenier aménagé de la famille Harley. Très vite, la maîtresse de maison soupçonne ce nouveau locataire d’être le tueur au scalpel qui sème la terreur dans les rues de Londres. Lily, nièce de cette dernière, se sent irrésistiblement attirée par le nouveau venu. Ses jours sont-ils en danger ?

MON AVIS : Si vous êtes fervents lecteurs de ce blog, le scénario ci-dessus doit vous être familier et vous rappelez une précédente chronique, celle du film réalisé par John Brahm en 1944, Jack l'éventreur, édité par Rimini Editions. Une histoire absolument identique (en apparence) puisque L'étrange Mr. Slade en est un remake et a également pour base le roman "The Lodger" de Marie Belloc Lowndes. C'est le réalisateur argentin Hugo Fregonese qui se voit chargé d'adapter pour la quatrième fois le roman de Lowndes, après Alfred Hitchcock, Maurice Elvey et John Brahm. Et L'étrange Mr. Slade ne démérite pas face à ses prédécesseurs. L'ambiance mystérieuse des rues de Whitechapel est parfaitement restituée, la peur que ressentent les femmes seules la nuit ou les prostituées est bien retranscrite, les rues sont baignées par le brouillard et même si la police est présente dans la ville, on sait que le tueur peut frapper n'importe où, n'importe quand et n'importe qui. La mise en scène reste classique mais fait le job, jouant sur les codes du film noir, sans jamais s'aventurer vers l'épouvante Les meurtres ne sont en effet jamais montrés, il en va de même pour les victimes, seulement décrites par les policiers. S'il est impossible de ne pas penser au film de John Brahm en visionnant L'étrange Mr. Slade, tant les décors et certaines scènes semblent provenir directement de son Jack l'éventreur, on apprécie qu'Hugo Fregonese ait apporté quelques modifications tout de même à l'histoire. Et le principal changement n'est pas des moindres puisqu'il s'agit de la cause amenant monsieur Slade a commettre ses meurtres. Dans L'étrange Mr. Slade, le tueur a une raison encore plus personnelle que celui du film de John Brahm d'en vouloir aux chanteuses de cabaret et aux filles de petites vertus. Une modification qui apporte encore plus de profondeur à ce curieux personnage, interprété chez Hugo Fragonese par l'excellent Jack Palance. L'acteur n'est pas encore la star qu'il deviendra dans quelques temps mais il en impose déjà ici, mettant bien en exergue la dualité qui l'anime. On lui préférera tout de même la composition halluciné de Laird Cregar dans le film de John Brahm mais sa prestation reste digne d'intérêt. La ravissante brunette Constance Smith, qui interprète la chanteuse Lily, retrouve le tueur de Whitechapel pour la seconde fois puisqu'elle faisait partie du casting d'un film de 1950, Room to Let, qui relatait également ses méfaits. Dans le film de Fragonese, elle donne de la voix et nous propose de jolis numéros dansants façon French Cancan, nous laissant admirer ses belles et longues jambes. Tout comme dans le film de John Brahm, cette jolie artiste de cabaret va trouver du charme à ce drôle de locataire qui vit dans le grenier sans se douter le moins du monde de qui il est réellement. Au final, L'étrange Mr. Slade est un film d'ambiance plutôt bien troussé et qui n'a pour seul défaut de succéder au film de John Brahm et de s'en rapprocher un peu trop. Hormis cela, on passe un bon moment avec Jack Palance et Constance Smith, le film restant divertissant et plaisant à regarder.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6


LE RETOUR DES MORTS VIVANTS

LE RETOUR DES MORTS VIVANTS
(The Return of the Living Dead)

Réalisateur : Dan O'Bannon
Année : 1985
Scénariste : Dan O'Bannon
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, comédie
Interdiction : -12 ans
Avec : Clu Gulager, James Karen, Don Calfa, Linnea Quigley, Thom Mathews, Beverly Randolph...


L'HISTOIRE : Franck et Freddy, deux employés d'UNEEDA, société de fournitures médicales, libèrent accidentellement un gaz toxique d’un conteneur militaire stocké dans la cave de l’entreprise depuis la fin des années soixante. Pendant ce temps, Tina, la petite amie de Freddy, décide de l’attendre dans un cimetière voisin avec ses amis punks. Malheureusement pour eux, la maladresse de Franck et Freddy va déclencher une invasion de morts vivants et transformer cette nuit en cauchemar...

MON AVIS : Quel film ! Fleuron de la comédie horrifique 80's, avec Vampire, vous avez dit Vampire et Ré-Animator, Le Retour des Morts Vivants de Dan O'Bannon est toujours aussi efficace revu en 2017 ! Il faut dire que les conditions de visionnage sont à leur niveau maximum grâce à l'éditeur Le Chat qui Fume, qui nous offre un Blu-Ray de toute beauté et qui propose aux fans du film une copie impeccable qui sublime le travail du réalisateur et de son équipe. C'est bien simple, je n'avais jamais vu ce film comme ça ! Le master proposé est vraiment incroyable de netteté. J'ai donc pris encore plus de plaisir à revoir les mésaventures de Franck, Freddy et de la bande de punks déjantés qui vont devoir survivre face à une invasion de morts vivants d'un nouveau genre. Car oui, les zombies du film sont bien éloignés des premiers morts vivants du cinéma (White Zombie, Vaudou, Revolt of the Zombie...) et se rapprochent plus de ceux créés par George Romero (La Nuit des Morts Vivants, Zombie...) qui en a fait des mangeurs de chair humaine dès 1968. Mais dans Le Retour des Morts Vivants, nos échappés du cimetière ont la particularité de préférer dévorer le cerveau humain, ce qui leur donne une touche encore plus horrible. Cerise sur le gâteau, ils parlent et sont pourvus d'un semblant d'intelligence !!! Et peuvent donc en profiter pour demander à la radio "d'envoyer des renforts" ! Impayable ! L'humour noir est omniprésent dans le film et cette direction comico-macabre, on la doit à Dan O'Bannon lui-même. Scénariste réputé (Dark Star, Alien, Total Recall, Réincarnations, Lifeforce...), les producteurs lui proposent de réécrire le scénario de John Russo afin de s'écarter de toute parenté avec les films de George Romero, dont Le Jour des Morts Vivants allait sortir en cette même année 1985. Satisfait du travail de réécriture, Dan O'Bannon se voit alors confié la réalisation suite au désistement de Tobe Hooper, trop occupé sur le tournage de Lifeforce. Un pari risqué puisque O'Bannon n'avait jamais réalisé de film mais un pari gagnant puisque Le Retour des Morts Vivants a rapporté plus d'argent que Le Jour des Morts Vivants et qu'il est considéré comme un film culte. Il faut dire que l'association des trois éléments humour / horreur / rock est particulièrement bien dosée, que le film regorge de scènes culte et que le casting, mélange entre acteurs connus et illustres inconnus, est des plus savoureux ! Les célèbres Clu Gulager, Don Calfa et James Karen composent des personnages truculents et donnent la réplique à d'excellents débutants, à l'image de Thom Matthews (Freddy), Beverly Randolph (Tina), Mark Venturini (Suicide) et surtout Linnea Quigley (Trash). Cette dernière n'est pas une débutante à proprement parlé puisqu'elle a débuté sa carrière en 1978. Elle n'avait que des rôles anecdotiques jusque là, avec deux prestations plus mémorables en 1984 dans Les Rues de l'Enfer et Douce Nuit, Sanglante Nuit. Mais c'est bien avec Le Retour des Morts Vivants que sa carrière va décoller dans le monde de la série B horrifique principalement, allant jusqu'à devenir l'une des plus célèbres Scream Queens de la planète. Il faut dire que son personnage dans le film de Dan O'Bannon ne peut laisser personne insensible et la gent masculine ne me contredira pas ! Impossible de ne pas garder en mémoire des images du strip-tease culte qu'elle effectue de nuit sur une tombe au beau milieu d'un cimetière. On comprend aisément que les morts se soient réveillés peu de temps après ! Bénéficiant d'effets spéciaux parfois rudimentaires mais d'une efficacité quasi parfaite, Le Retour des Morts Vivants en donne pour son argent aux spectateurs en mal d'émotions fortes : outre la plastique parfaite de Linnea Quigley, on assiste à des festins anthropophages bien gourmands, à des coups de pioche qui transperce une tête, à des démembrements et autres joyeusetés, le tout dans la bonne humour et sur une musique rock / punk / électro qui dynamise les images et le rythme. On ne s'ennuie jamais dans Le Retour des Morts Vivants, il se passe toujours quelque chose à l'écran. Le film mérite son statut d'oeuvre culte et il est certain que je reverrai ce film encore de nombreuses fois dans le futur. Mention spéciale au "Tarman", le zombie-goudron, au design hallucinant !

* Disponible en combo DVD / BR chez LE CHAT QUI FUME. Fidèle à sa politique de livrer de superbes éditions, l'éditeur ne déroge pas à la règle ici et ce, dès la photo illustrant le recto du fourreau cartonné puisqu'on a droit à la version non-censurée de superbe affiche dessinée par Landi. Un excellent choix et qui se poursuit à travers les nombreux bonus présents, dont l'excellent documentaire "More Brains", bourré d'anecdotes de tournages et d'interviews des acteurs et de l'équipe technique. Scènes inédites, module sur les effets spéciaux, sur la musique et film en Open Matte viennent compléter cette édition immanquable pour les fans de ce long métrage comico-gore de haute qualité. Un travail éditorial de haute voltige.

NOTE : 5/6



dimanche 29 octobre 2017

VENDREDI 13 CHAPITRE 8 - L'ULTIME RETOUR

VENDREDI 13 CHAPITRE 8 - L'ULTIME RETOUR
(Friday the 13th Part 8 : Jason Takes Manhattan)

Réalisateur : Rob Hedden
Année : 1989
Scénariste : Rob Hedden
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Jensen Daggett, Kane Hodder, Scott Reeves, Todd Caldecott, Barbara Bingham...


L'HISTOIRE : Un couple à bord d'un petit bateau jette l'ancre dans les eaux de Crystal Lake. L'ancre raccroche des câbles électriques et provoque un court-circuit. Une aubaine pour Jason qui était retenu prisonnier dans ces câbles. L'électricité lui redonne de la vitalité et il est à nouveau en pleine possession de ses moyens pour commettre de nouveaux massacres. Il parvient à monter dans un gigantesque paquebot de croisière qui emmène de nombreux jeunes de Crystal Lake vers New-York, dont la charmante Rennie Wickham qui a une phobie de l'eau. La traversée ne va pas être de tout repos pour l'équipage et les passagers. Parviendront-ils entiers à New-York ?

MON AVIS : On nous avait promis un Chapitre Final avec l'épisode 4. Maintenant, on nous promet un Ultime Retour avec l'épisode 8. Et on sait tous que ce ne sera pas encore pour cette fois ! Tant mieux diront les inconditionnels du tueur au masque de hockey. Réalisé par Rob Hedden en 1989, Vendredi 13 chapitre 8 - l'Ultime Retour est souvent mal considéré, perçu comme un nanar indigne de la saga. Eh bien figurez-vous que c'est pour moi l'un des épisodes que je préfère avec le 5 et le 6. J'ai du mal à comprendre le manque d'engouement du public concernant cet épisode parce que franchement, cette croisière de la terreur est vraiment sympa et met particulièrement bien Jason au premier plan. Avec 20 meurtres au compteur, ce huitième Vendredi 13 se montre particulièrement dynamique et joue à fond la carte du slasher pas prise de tête. La croisière façon Jason renvoie au pays de Candy celle de La Croisière s'amuse et Kane Hodder, sous le masque pour la seconde fois de sa carrière, semble vraiment s'amuser à occire à tour de bras les passagers et membres d'équipage. Le décor du paquebot, ses nombreux couloirs et escaliers, ses chambres multiples, sa cabine de sauna, sa piste de danse flashy permettent au film de proposer des situations diverses et variées et laisse Jason libre au niveau de sa créativité : coup de guitare en pleine tête, meurtre au fusil-harpon, pierre chaude enfoncée dans le ventre, morceau de miroir brisé manié comme un poignard, égorgement au couteau, étranglement à la force des mains, hache ou seringue plantées dans le dos font partie des petits jeux sanglants de notre tueur préféré. Même ceux qui n'apprécient pas trop le film seront d'accord pour dire que le meilleur meurtre de ce huitième épisode est sans conteste celui qui a lieu durant le combat de boxe entre Jason et un des ados. Ce dernier envoie tout ce qu'il peut dans le visage et les abdos de Jason mais sans succès. Jason n'use alors que d'un seul coup de poing pour décapiter son adversaire ! Excellent ! Cette séquence a lieu à New York et en fait, ça fait plutôt plaisir de voir Jason ailleurs que dans les bois de Crystal Lake. Surtout que son arrivée dans la ville fait preuve d'un humour épatant. En effet, Jason sort de la mer et monte une échelle pour arriver sur la terre ferme. Là, surprise pour lui : il fait face à un stade de hockey dont l'emblème de l'équipe n'est autre que le masque qu'il porte sur le visage ! Impayable. Il en sera de même quand les deux héros se réfugieront dans un bar et hurleront à la serveuse qu'ils sont poursuivis par un maniaque. La serveuse se contentera de leur répondre d'un air détaché "Bienvenue à New York !" Non vraiment, Vendredi 13 chapitre 8 - l'Ultime Retour est vraiment ultra fun. Une autre de ses originalités est que l'héroïne, la très mignonne Jensen Daggett, a des visions d'un petit garçon au visage difforme qui lui demande de l'aide. Tous les fans auront reconnus Jason alors enfant. Cet aspect du scénario est un peu étrange et pas forcément bien exploité, en témoigne l'ultime séquence qui montre Jason fondre après avoir reçu des produits chimiques. En lieu et place du cadavre, on retrouve ce jeune enfant, sans aucune trace sur son corps. Bizarre. En tout cas, je le redis haut et fort : Vendredi 13 chapitre 8 - l'Ultime Retour est un très bon épisode, je le classe aisément dans mon top 3 pour le moment, vu qu'il me reste encore trois films à revoir. Bah oui, je vous ai dis en début de chronique que ce n'était pas vraiment un "ultime" retour. Ah oui, il faut noter que niveau musique, cet épisode joue à fond les 80's ! Et ce n'est pas Harry Manfredini qui a fait la BO cette fois-ci mais Fred Mollin !

BODYCOUNT : 20 morts

NOTE : 5/6


samedi 28 octobre 2017

VENDREDI 13 CHAPITRE 7 - UN NOUVEAU DÉFI

VENDREDI 13 CHAPITRE 7 - UN NOUVEAU DÉFI
(Friday the 13th part 7 : The New Blood)

Réalisateur : John Carl Buechler
Année : 1988
Scénariste : Daryl Haney, Manuel Fidello
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Lar Park-Lincoln, John Otrin, Susan Blu, Kevin Spirtas, Kane Hodder...


L'HISTOIRE : Lorsqu'elle était enfant, Tina a provoqué la mort de son père, ne sachant comment gérer ses pouvoirs de télékinésies. Devenue adulte, elle se rend en compagnie de sa mère dans la maison du drame, située à Crystal Lake, pour suivre le traitement du docteur Crews. Ce dernier veut lui apprendre à contrôler ses pouvoirs afin qu'elle fasse le deuil du décès de son père, qui s'est noyé dans le lac. Lors d'une séance, Tina s'énerve et son don de télékinésie rompt la chaîne qui retenait le corps de Jason, toujours prisonnier au fond des eaux du lac de Crystal Lake depuis son affrontement avec Tommy Jarvis. Une fois sa liberté retrouvée, Jason va s'en prendre à tous ceux qui vont croiser sa route, y compris à Tina...

MON AVIS : Jason étant devenu un mort vivant dans le chapitre 6, autant y aller franco ont du se dire les producteurs, scénaristes et réalisateur du chapitre 7 ! L'idée ? Mixer Vendredi 13 avec Carrie au Bal du Diable, rien que ça ! La part de fantastique est donc encore revu à la hausse ici, avec le personnage de Tina, jouée par la blondinette Lar Park-Lincoln. Une héroïne intéressante, qui possède des dons de télékinésie et peut donc faire se déplacer des objets rien qu'avec la force de son esprit. Un don qui s'avère pour elle une malédiction puisque responsable de la mort tragique de son papa quand elle était enfant. Sous-intitulé Un Nouveau Défi, Vendredi 13 chapitre 7 est du au réalisateur John Carl Buechler, un spécialiste des effets-spéciaux qui bossa principalement pour la firme de Roger Corman, la New World Pictures. Il passe derrière la caméra en 1984 pour un segment du film à sketch Mestema, le maître du donjon. En 1986, il offre aux spectateurs l'improbable Troll puis Cellar Dwellar en 1988. Vendredi 13 chapitre 7 est son quatrième long métrage et il se chargea des effets-spéciaux. Plutôt doué dans ce domaine, la censure américaine ne vit pas les choses de la même manière et, comme souvent dans la saga, elle charcuta la quasi totalité des effets gores. En l'état, Vendredi 13 chapitre 7 est tout à fait inoffensif, on se demande même comment il a pu récolter une interdiction aux moins de 12 ans vu que tous les meurtres sont épurés à l'extrême. Un tel niveau de charcutage pour un film d'horreur, c'est vraiment du grand n'importe quoi. Forcément, notre enthousiasme s'en trouve amoindri et l'amateur de slasher venu voir des ados se faire démembrer, décapiter et autres réjouissances par notre brave Jason sera bien dépité de voir tant de meurtres quasi en "hors champs" à cause des ciseaux de Dame censure. Pitoyable, surtout que la vision des meurtres en "uncut" (vidéo en fin de chronique) permet de voir que John Carl Buechler a vraiment bossé pour faire plaisir aux fans : coup de hache en pleine figure, écrasement de tête dans un déluge de sang, poing traversant un dos et ressortant avec le cœur, jeune fille dans un sac de couchage que Jason envoie valdingué plusieurs fois dans un arbre (juste une seule fois dans la version "cut" !), coup de machette tranchant un visage en deux et j'en passe ! Vraiment, en version "uncut", le film prend une tout autre dimension et se classerait aisément dans le Top 3 des meilleurs épisodes. Malheureusement, la version cinéma est tellement light qu'elle en prend pour son grade. Dommage car la mise en scène de John Carl Buechler n'est pas mauvaise, l'ambiance est bonne, le casting n'est pas plus mauvais que dans les autres épisodes, le rythme est correct et le film bénéficie, pour la première fois, de la présence de Kane Hodder dans le rôle de Jason Voorhees. Avec sa stature athlétique, le tueur au masque de hockey est vraiment imposant et fait réellement preuve de puissance quand il commet ses monstruosités. On appréciera le maquillage zombifié du visage de Jason quand il perd son masque lors de l'affrontement avec Tina. Un final vraiment sympa, dans lequel les pouvoirs de Tina vont lui être bien utiles pour contrecarrer Jason. Dommage que la dernière scène de cet affrontement frise le ridicule. Vendredi 13 chapitre 7 - Un Nouveau défi est bien trop handicapé par les coupes de la censure pour s'en sortir avec les honneurs. Reste un divertissement agréable, avec un scénario qui part souvent en vrille mais tente d'innover. 

BODYCOUNT : 16 morts

NOTE : 3/6




jeudi 26 octobre 2017

VENDREDI 13 CHAPITRE 6 - JASON LE MORT VIVANT

VENDREDI 13 CHAPITRE 6 - JASON LE MORT VIVANT
(Friday the 13th part 6 - Jason Lives)

Réalisateur : Tom McLoughlin
Année : 1986
Scénariste : Tom McLoughlin
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Thom Mathews, Jennifer Cooke, David Kagen, C.J. Graham...


L'HISTOIRE : Toujours perturbé par des cauchemars mettant en scène Jason Voorhees, Tommy Jarvis décide de faire une thérapie de choc en se rendant, un soir d'orage, sur la tombe du tueur de Crystal Lake afin de l'inhumer pour constater que son cadavre pourrissant est bien dans le cercueil. Pris d'un accès de fureur, Tommy plante un pic métallique dans le corps inanimé de Jason. La foudre vient frapper le bout de métal et se propage dans le cadavre, ce qui a pour effet de redonner vie à Jason ! Paniqué, Tommy se rend chez le shérif mais ce dernier ne croit pas un instant à son histoire et il enferme le jeune homme malgré les mises en garde de ce dernier. Bonne aubaine pour le tueur au masque de hockey, un camp de vacances vient d'ouvrir ses portes à Forest Green, nouveau nom de Crystal Lake...

MON AVIS : Bien qu'excellent slasher, Vendredi 13 chapitre 5 - Une Nouvelle Terreur a été froidement accueilli par les fans de la saga pour la simple raison que le film mettait en vedette un copycat et pas le vrai Jason Voorhees, ce dernier étant mort dans le chapitre précédent. Bien conscient de l'insatisfaction du public, Tom McLoughlin, qui n'a qu'un seul film à son actif en tant que réalisateur (Nuit Noire - 1982), décide donc de ressusciter Jason dans ce sixième volet, en utilisant la méthode "Frankenstein", à savoir l'utilisation de la foudre. Un procédé qui fait bifurquer Vendredi 13 chapitre 6 dans le domaine du fantastique, alors que les cinq premiers films étaient ancrés dans la réalité. Jason devient donc un mort vivant et sa capacité de résistance s'en trouve donc décuplée : il résiste aux balles et semble impossible à arrêter. Ce qui est excellent dans Jason le Mort Vivant, c'est que Tom McLoughlin a bien perçu l'aspect iconique de Jason et contrairement aux cinq films précédents, il n'essaye pas d'instaurer un quelconque suspense concernant l'identité du tueur, en filmant ses pieds ou ses mains et en dissimulant pendant une bonne partie du film le reste de son corps et son visage masqué. Jason est montré d'entrée de jeu en intégralité à l'écran et ce, durant tout le métrage. Il devient ici un vrai Boogeyman et le résultat est hautement jubilatoire. Car même si Tom McLoughlin peaufine son ambiance, alterne les scènes diurnes et nocturnes, il ne cherche jamais à provoquer la peur ou le stress chez le spectateur. Après cinq épisodes, il faut bien amener un peu de changement et d'originalité. Si la base reste la même, c'est l'humour qui s’immisce dans ce sixième chapitre, rendant le tout très divertissant et fun. On le comprend d'ailleurs dès la fin de la superbe scène d'introduction. Une fois Jason ressuscité d'entre les morts, il met son célèbre masque sur son visage et se tourne vers la caméra. Celle-ci fait un zoom sur son œil et Jason apparaît dedans, marche et lacère l'écran, tel les génériques de James Bond ! Impossible de ne pas avoir un grand sourire aux lèvres en voyant ce générique original. On se dit que Tom McLoughlin va dépoussiérer la saga et y apporter une certaine décontraction. Ce sera effectivement le cas. Jason le Mort Vivant est un pur film bis décomplexé, qui se moque d'en faire trop ou de ne pas être très réaliste. L'important, c'est de faire plaisir aux fans et de montrer Jason décimer tout le casting ! De ce point de vue là, on ne sera pas déçu puisque, hormis les jeunes enfants venus à la colonie, quasiment tout le monde va y passer. Il ne restera de vivant que Tommy Jarvis et sa copine Megan, la fille du shérif. Allez, j'avoue quand même une légère déception au niveau de la violence des meurtres, bien moins sanglants et originaux que dans Une Nouvelle Terreur. Même si la scène dans laquelle Jason enfonce le visage d'une victime dans le mur des WC d'un camping-car est quand même très bien foutue, même si on a droit à des membres sectionnés de leur corps d'origine, ça manque clairement d'hémoglobine ! Idem pour la nudité, totalement absente ici ! Même pas un petit bout de sein à se mettre sous la dent. Mais bon, à part ça, c'est du tout bon. Et puis, notre tueur au masque de hockey réussi également un triplé gagnant en un seul coup de machette ! Bravo Jason ! Super dynamique, bénéficiant d'une mise en scène tantôt classique, tantôt percutante mais jamais ennuyeuse, Vendredi 13 chapitre 6 - Jason le Mort Vivant est quasiment l'épisode préféré des nombreux fans de la saga. C'en est presque étonnant tant le film prend vraiment le contre-pied total des épisodes précédents qui ont fait le succès de la saga. Comme quoi, parfois, la prise de risques, ça paye. Et puis, vraiment, la présence iconique de Jason est nettement revu à la hausse ici, ce qui n'a sûrement pas manqué de jouer en sa faveur. Tout comme les deux chansons d'Alice Cooper entendues dans le film, à savoir "I'm a Teenage Frankenstein" et surtout "He's Back, the Man Behind the Mask" ! Rock N'Roll Jason le Mort Vivant ? Assurément !

BODYCOUNT : 18 morts

NOTE : 5/6





mercredi 25 octobre 2017

SAW 7 - CHAPITRE FINAL

SAW 7 - CHAPITRE FINAL
(Saw 3D : The Final Chapter)

Réalisateur : Kevin Greutert
Année : 2010
Scénariste : Patrick Melton, Marcus Dunstan
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : Thriller, Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Tobin Bell, Costas Mandylor, Betsy Russell, Cary Elwes, Sean Patrick Flanery...


L'HISTOIRE : La bataille fait rage entre Hoffman et Jill Tuck autour de l’héritage terrifiant de John Kramer, cette dernière n'hésitant pas à dénoncer Hoffman à la police. Dans le même temps, un ancien rescapé de Jigsaw, Bobby Dagen, obtient un énorme succès critique et littéraire suite à la parution de son livre dans lequel il explique comment il a échappé au jeu sadique de Jigsaw et ce que lui a apporté cette épreuve, cette rédemption. Malheureusement pour lui, il va se retrouver à nouveau pris au piège du tueur au puzzle, qui lui a réservé une série d'épreuves toutes plus machiavéliques les unes que les autres...

MON AVIS : Déjà six ans que chaque année, un nouvel épisode de la saga Saw vient éclabousser les écrans de cinéma. Six films de qualité, et qui, après une nouvelle vision, sont toujours aussi sympa à regarder. Quitte à faire hurler les fans, cette nouvelle vision de l'intégrale Saw m'a fait prendre conscience que celui que j'aime le moins est en fait le premier, réalisé par James Wan. Même s'il possède des qualités et un twist hallucinant, je lui trouve de nombreuses longueurs et un cruel manque de rythme pour ma part. Les suites ont corrigé de défaut et ont petit à petit bifurqué du thriller vers le torture porn, notamment avec le sadique Saw 3 ! Seul épisode a avoir été interdit aux moins de 18 ans en France, Saw 3 se targuait d'être le film le plus violent et gore de la saga. Et bien figurez-vous que le dernier chapitre (qui, en ce 24 octobre 2017 n'est plus le dernier puisque Jigsaw va sortir le 1er novembre au cinéma !) a réussi l'exploit de se montrer encore plus atroce que Saw 3 et que tous les autres films de la saga ! Réalisé en 3D, Saw Chapitre Final est l'oeuvre de Kevin Greutert, déjà aux commandes de Saw 6. Le monsieur a voulu conclure la saga avec brio, et en donner pour son argent aux spectateurs. Le choix de tourner le film en 3D a rallongé le temps de pré-production, qui est passé de neuf semaines environ pour les épisodes précédent à 21 semaines pour ce chapitre final ! Ce procédé a également élevé le budget du film, qui est d'environ 17 millions de dollars. Qui dit chapitre final dit également surenchère dans tous les domaines ! Et s'il y a un domaine qui a bénéficié de cette surenchère, et ce, pour le plus grand plaisir des fans, c'est celui des pièges proposés dans le film. Pas moins de 11 pièges sont visibles dans Saw Chapitre Final, qui détient donc le record à ce niveau. Et quels pièges ! Accrochez-vous et serrez les dents parce que ca va faire mal, très mal ! Ultra violent, ce septième Saw (pas celui d'Ingmar Bergman hein...) l'est assurément.
Ca démarre fort avec cette séquence hallucinante qui se déroule en plein jour, devant une foule de 400 personnes environ. Deux hommes qui aiment la même femme mais ne le savent pas se retrouvent pris au piège, une scie circulaire devant chacun d'eux. Juste au dessus d'une troisième scie circulaire se trouve attachée leur dulcinée. Sans vous dévoiler qui va se faire tronçonner dans la joie et la bonne humeur, sachez que cette séquence exploite plutôt bien la 3D et que vous allez vous prendre quelques morceaux de boyaux en pleine figure. Vue en 2D, la scène perd évidemment de son impact mais reste tout de même assez jouissive. La suite sera du même acabit, avec une mention spéciale à la scène où le héros du jeu doit tirer sur une ficelle qui descend dans l'estomac d'une jeune femme afin de récupérer la clé permettant la fin de l'épreuve, ficelle au bout de laquelle se trouve un hameçon ! On imagine tout à fait le carnage que doit provoquer l'hameçon dans le ventre et le tube digestif de la malheureuse victime ! Horrible ! J'en ai eu des frissons dans tous mes membres ! Petite pensée émue en revoyant Chester Bennington, le défunt chanteur de Linkin Park. Ce dernier nous offre une scène également bien atroce, dans laquelle, le dos collé à un siège de voiture, il doit se mettre en avant pour atteindre un levier libérateur, ce qui entraîne un décollement de sa peau qui nous fait grincer les dents. Je me demande comment Saw Chapitre Final n'a pas écopé lui aussi d'une interdiction aux moins de 18 ans. Outre les pièges, on assiste au combat final entre l'agent Hoffman et Jill Tuck, avec, bien sûr, un rebondissement ultime qu'on n'avait vraiment pas vu venir ! Le film bénéficie également d'un rythme assez ahurissant. C'est bien simple, ça n'arrête jamais ! On en ressort essoufflé, presque usé mais bienheureux d'avoir assisté à un spectacle aussi barbare et jouissif. Le film n'a en tout cas pas fait d'émules chez l'association de merde nommée "Promouvoir" puisque cette dernière, cinq ans après la sortie en salles du film, a réussi à le faire interdire de diffusion. Ridicule puisque Saw Chapitre Final est totalement libre d'être édité en DVD et BR. En tout cas, cet ultime chapitre est digne de la saga et vient clôturer celle-ci en grandes pompes ! Personnellement, je l'ai adoré. C'est un épisode totalement régressif, qui se complaît dans l'ignominie la plus abjecte avec une ferveur qui fait plaisir à voir. Au revoir agent Hoffman, au revoir Frank Kramer et tous les autres et merci pour tout ! Et n'oubliez pas : "Vivre ou mourir, c'est à vous de choisir !"

NOTE : 5/6


mardi 24 octobre 2017

SAW 6

SAW 6
(Saw 6)

Réalisateur : Kevin Greutert
Année : 2009
Scénariste : Patrick Melton, Marcus Dunstan
Pays : Etats-Unis, Canada, Angleterre, Australie
Genre : Thriller, Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Tobin Bell, Costas Mandylor, Mark Rolston, Betsy Russell, Shawnee Smith...


L'HISTOIRE : L'agent spécial Strahm est mort, et le détective Hoffman s'impose alors comme le légataire incontesté de l'héritage de Jigsaw. Cependant, tandis que le FBI se rapproche de plus en plus dangereusement de lui, Hoffman est obligé de commencer un nouveau jeu qui révélera enfin quel est le véritable grand dessein derrière les machinations de Jigsaw...

MON AVIS : Bon, la vanne ayant déjà été faite un million de fois à la sortie du film au cinéma, on ne va pas la refaire ici car on a tous compris que la lecture du titre donne "saucisse" dans notre bon pays. Voilà, vous avez tous rigolé un bon coup, hop, on zappe. Alors, que vaut ce Saw 6, réalisé par Kevin Greutert, dont c'est le premier film en tant que metteur en scène ? Il est dans la lignée de son prédécesseur, ni plus, ni moins, si ce n'est au niveau du scénario, plus travaillé, plus maîtrisé. L'agent Hoffman tient toujours le le haut du pavé mais il est de plus en plus menacé par les enquêtes du FBI. Il poursuit néanmoins la mission de Jigsaw et va placer dans un jeu William Easton, un responsable d'une société d'assurances maladies, qui refuse d'assurer les clients si ceux-ci ont trop de chance d'être malade. Ce dernier ne le sait pas mais il a refusé d'assurer John Kramer de son vivant, d'où sa participation aux jeux macabres de Jigsaw. Le film alterne donc entre les nombreux pièges proposés à Easton et l'enquête du FBI qui trouve de plus en plus de preuves compromettantes pour Hoffman. Dans le même temps, Jill Tuck poursuit l'entreprise de son mari avec l'aide d'Hoffman. Le contenu de la fameuse boite que le notaire lui remet dans Saw 5 nous est enfin révélé. Comme dans ce dernier, ce sixième volet de la saga joue la carte du thriller et de l'horreur avec un bon équilibre. Les pièges sont vraiment vicieux et l'imagerie assez gore. On retiendra l'excellent piège du tourniquet, dans lequel six employés de William Easton sont menacés par un fusil à pompe. Seul deux pourront survivre, en fonction du choix d'Easton. Cruel, comme toujours ! Outre les pièges, j'ai particulièrement apprécié l'aspect thriller du film et surtout comment l'étau se ressert autour d'Hoffman. Ça commence vraiment à craindre pour lui et il devra se démener pour éliminer tous ceux qui ont des soupçons concernant son implication avec Jigsaw. Les flash-back sont également présents et nous éclairent sur les films précédents et sur la mission de Jigsaw. Bien filmé, sans réel temps morts, Kevin Greutert a fait du bon boulot. Il faut dire qu'il a été monteur sur les cinq premiers chapitres, il connait donc bien l'univers de la saga. Le twist final est peut-être l'un des moins surprenants par contre, mais ça ne vient pas gâcher notre plaisir. Le personnage d'Hoffman, que je trouvais un peu lisse, gagne en profondeur dans ce chapitre et c'est tant mieux. On sent toutefois qu'après six épisodes, il n'y a plus grand chose à dire et qu'il serait peut-être bon de conclure la saga. Pour l'anecdote, c'est le chapitre qui a le moins rapporté d'argent.

NOTE : 4/6



vendredi 20 octobre 2017

ÇA, PARTIE 1

ÇA, PARTIE 1
(It part 1)

Réalisateur : Andy Muschietti
Année : 2017
Scénariste : Chase Palmer, Cary Fukunaga, Gary Dauberman
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : Fantastique, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Bill Skarsgård, Jaeden Lieberher, Finn Wolfhard, Sophia Lillis, Jeremy Ray Taylor...


L'HISTOIRE : À Derry, dans le Maine, sept gamins ayant du mal à s'intégrer se sont regroupés au sein du "Club des Ratés". Rejetés par leurs camarades, ils sont les cibles favorites des gros durs de l'école. Ils ont aussi en commun d'avoir éprouvé leur plus grande terreur face à un terrible prédateur métamorphe qu'ils appellent "Ça". Car depuis toujours, Derry est en proie à une créature qui émerge des égouts tous les 27 ans pour se nourrir des terreurs de ses victimes de choix : les enfants. Bien décidés à rester soudés, les Ratés tentent de surmonter leurs peurs pour enrayer un nouveau cycle meurtrier. Un cycle qui a commencé un jour de pluie lorsqu'un petit garçon poursuivant son bateau en papier s'est retrouvé face-à-face avec le Clown Grippe-Sou…

MON AVIS : Stephen King a quasiment vu tous ses romans être adapté à l'écran, avec plus ou moins de réussite. L'un de ses romans de référence reste "Ça", oeuvre fleuve qui nous présente les méfaits d'une entité maléfique prenant souvent l'apparence d'un clown et revenant tous les 27 ans. Un monstre multiforme que va devoir affronter un groupe d'amis, durant leur enfance mais aussi à l'âge adulte. Le livre est structuré en alternance sur ces deux périodes : 1958 et 1985. Le succès phénoménal de ce roman en terme de vente (plus d'un million d'exemplaires rien que pour le premier tirage) allait évidemment intéresser les producteurs. C'est en 1990 que sort la première adaptation, sous forme d'un long téléfilm de 3 heures, réalisé par Tommy Lee Wallace et intitulé en France Il est revenu. Un téléfilm qui acquiert rapidement un statut de film culte, notamment grâce à l'interprétation de Tim Curry dans le rôle du clown Grippe-Sous (ou Pennywise en version originale). Pour ma part, même si je trouve ce téléfilm sympathique, son aura culte m'a toujours semblé disproportionné et assez incompréhensible. 27 ans après Il est revenu, l'annonce d'une nouvelle adaptation a fait rugir de bonheur les fans de Grippe-Sous, surtout que ce délai d'attente de 27 ans entre les deux adaptations peut être vu comme un effet de style assez efficace, vu que c'est également le délai nécessaire à la réapparition de l'entité maléfique. Astucieux pour faire naître une forte attente chez le spectateurs et l'effet recherché à franchement bien fonctionné puisque, à la date où je rédige cet avis (soit le 20 octobre 2017), Ça 2017 a déjà engrangé plus de 630 millions de dollars à travers le monde ! Un score phénoménal pour un film classé "fantastique/horreur" ! On peut parler de véritable raz-de-marée pour le genre et c'est tant mieux. Le principal changement du film d'Andy Muschietti vis à vis du téléfilm des années 90 est d'avoir voulu coller au monde dans lequel nous vivons. Il a donc décalé les deux périodes dans lesquelles se déroule l'histoire. Exit la fin des années 50 pour la partie nous présentant Le Club des Ratés période enfant et place aux années 80. La partie de l'histoire dans laquelle ils seront adultes, et que nous verrons dans Ça partie 2, se déroulera donc dans la décennie 2010. Car une autre modification est d'avoir renoncée à nous raconter ces deux périodes en alternance. Ça partie 1 se veut donc plus linéaire que le roman et va donc s'intéresser uniquement à l'enfance du Club des Ratés. Un choix payant pour ma part et on doit cette réussite au casting particulièrement réussi ici. Les sept jeunes acteurs qui composent le Club des Ratés sont franchement excellents et on ressent une réelle empathie pour chacun d'eux, et plus particulièrement pour Bill (Jaeden Lieberher), Ben (Jeremy Ray Taylor) et Beverly (Sophia Lillis). Leur mésaventure, leur esprit d'équipe, leur camaraderie face aux épreuves nous ramènent aux classiques des 80's, à l'image des Goonies ou Stand by Me par exemple, mais aussi à des productions plus récentes (mais utilisant l'imagerie 80's), comme Stranger Things ou Super 8 bien sûr. La mise en scène d'Andy Muschietti colle vraiment bien à l'ambiance recherchée et les thèmes abordés, bien qu'un peu édulcorés par rapport à ceux présents dans le roman, frappent dans le mille. Brimade sur les plus faibles, peur des parents, apprentissage difficile de la vie d'adulte, découverte de la sexualité, héritage familial qu'on ne choisit pas, métier imposé par la famille, autant de thèmes qui vont façonner le destin et la vie future de nos sept héros en herbe. Même l'inceste est cité, par rapport au personnage de Beverly, superbement interprété par Sophia Lillis. Le monde extérieur à l'enfance n'est pas très plaisant pour les sept personnages principaux, qui vont devoir en plus affronter une entité qui prend la forme de leurs pires peurs. Si les apparitions de Grippe-Sous ne sont pas très nombreuses (encore que...), elles sont néanmoins assez efficaces et bien mises en scène; La séquence des diapositives est vraiment très réussie par exemple, tout comme la scène de la salle de bain se transformant en un geyser de sang. L'acteur Bill Skarsgård campe un clown diabolique plutôt convaincant et qui ne cède pas trop aux effets numériques. On aurait aimé éprouvé plus de peur, plus de frisson face aux exactions de Grippe-Sous, le film ne parvenant pas vraiment à nous effrayer. Pourtant, la brillante scène d'introduction, avec le pauvre petit Georgie et son bateau de papier, inaugurait du tout bon pour la suite. Mais même si cette entité énigmatique est un personnage central du récit, on sent bien qu'Andy Muschietti a préféré se concentrer sur son Club des Ratés et leur donner une vraie épaisseur psychologique et émotionnelle. Comme m'a dit mon fils à la sortie de la projection, Ça partie 1 est avant tout un drame avant d'être un film d'horreur. Un récit initiatique de l'enfance, dans lequel le fantastique vient s'immiscer pour en perturber le déroulement, comme dans tout bon roman de Stephen King. Au final, l'aspect nostalgique véhiculé par les clins d'oeil aux 80's permet à Ça partie 1 d'être un bon et beau film, qui aurait mérité un traitement plus horrifique peut-être. Mais en l'état, ça reste un spectacle tout à fait convenable et qui donne envie de voir la suite et surtout de se replonger dans le roman de Stephen King.

NOTE : 4/6


jeudi 19 octobre 2017

VENDREDI 13 CHAPITRE 5 - UNE NOUVELLE TERREUR

VENDREDI 13 CHAPITRE 5 - UNE NOUVELLE TERREUR
(Friday the 13th : A New Beginning)

Réalisateur : Danny Steinmann
Année : 1985
Scénariste : Danny Steinmann, David Cohen, Martin Kitrosser
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Melanie Kinnaman, John Shepherd, Anthony Barrile, Todd Bryant, Tom Morga...


L'HISTOIRE : Après les tragiques événements qui l'ont amené à tuer Jason Voorhees, Tommy Jarvis a été placé en hôpital psychiatrique. Pour l'aider à se réinsérer dans la société, il est envoyé dans un centre spécialisé situé en pleine nature dans lequel d'autres jeunes sont présents. L'un d'entre-eux tue un de ses camarades à coup de hache. Peu de temps après cet horrible incident, des meurtres ont lieu dans les environs. Il semblerait que l'ombre de Jason Voorhees plane toujours sur Tommy Jarvis...

MON AVIS : Tiens, je croyais que le film précédent s'appelait "Vendredi 13 chapitre Final" ? J'ai du rêver. Toujours est-il qu'un cinquième chapitre voit donc le jour dès l'année suivante sous la direction de Danny Steinmann. Ce réalisateur n'a pas une filmographie très conséquente puisqu'il n'a tourné que quatre films en tout et pour tout : High Rise, un porno, en 1973 puis Les Secrets de l'Invisible en 1980, le culte Les Rues de l'Enfer avec Linda Blair et Linnea Quigley en 1984 et ce Vendredi 13 chapitre 5 - Une Nouvelle Terreur en 1985. Un film très décrié par des fans peu ouvert d'esprit alors qu'il s'agit tout simplement d'un des meilleurs épisodes de toute la saga. La cause de ce rejet non mérité ? La même chose qui a mis au placard Halloween 3 - Le Sang du Sorcier ! Michael Myers n'est pas présent dans ce dernier et Jason Voorhees n'est pas présent dans le film de Steinmann ! Tout simplement ! Pourtant, le célèbre masque de hockey orne fièrement l'affiche du film me direz-vous. Effectivement, ce détail n'a échappé à personne mais il y a une petite subtilité qui fait que la horde d'admirateurs et d'admiratrices de notre bon Jason a hurlé au scandale, sans même s'apercevoir que ce cinquième volet est largement supérieur aux deux précédents. Un comble tout de même ! Même si on a affaire à un copycat de Jason (évidemment puisqu'il est mort à la fin du 4, vous vous rappelez ?), Une Nouvelle Terreur a de solides arguments pour convaincre le fan le plus endurci de slasher ! Déjà, niveau rythme, le film de Danny Steinmann n'ennuie jamais et se montre franchement dynamique. Dans l'épisode 3 et 4, il fallait souvent attendre la dernière demi-heure pour que les choses se précipitent et que les morts commencent à s'empiler de façon régulière et alerte. Dans ce cinquième volet, pas de période de pause interminable entre deux meurtres ! Le bodycount est carrément très élevé puisqu'on a plus de vingt morts violentes au compteur, quand les épisodes précédents peinés à dépasser les onze ou douze meurtres. Si on fait un savant calcul, ça donne un ratio d'environ un meurtre toutes les 4,1 minutes ! Pas le temps de s'ennuyer donc, surtout que la mise en scène de Steinmann, sans être révolutionnaire, fait le job plus que correctement et que l'histoire s'avère un peu plus intéressante qu'à l'accoutumée. Rien que l'introduction dans le cimetière, dans laquelle on a le plaisir de revoir le jeune Corey Feldman, est franchement très réussie. Le passage du Tommy jeune au Tommy adulte est ingénieux et nous fais bien comprendre que Jason hante toujours les pensées de ce personnage, ce qui laisse aux spectateurs tout le loisir de s'interroger sur qui peut bien se cacher derrière le masque de hockey du nouveau tueur qui sévit dans les parages. Surtout que notre pauvre Tommy, un brun mutique et ne respirant pas vraiment la joie de vivre, est pris assez régulièrement d'accès de colère qui peuvent laisser à penser que son esprit ne tourne effectivement plus très rond. S'amuserait-il à revêtir le maque de celui qu'il a tué étant enfant pour satisfaire sa folie apparente ? Outre ce mystère (pas bien dur à résoudre en fait si on est attentif), Danny Steinmann ne fait pas dans la dentelle au niveau des meurtres et réussi l'exploit de renouveler tout ce qui a été vu précédemment dans cette saga. Certaines mises à mort sont vraiment originales et redoutablement efficaces. Si la machette reste l'une des armes de prédilection pour commettre des atrocités, d'autres outils vont venir égayer le carnage : tournevis, fusée de détresse, hache, poignard, cisaille (instrument culte du film Carnage - The Burning), lanière de cuir (pour ce qui est peut-être la meilleure séquence du film) et hachoir seront proposés au menu des réjouissances. Si Steinmann ne lésine pas sur la violence, il en va de même pour ce qui est de la nudité puisqu'on aura droit à une scène champêtre filmée sous un soleil radieux cette fois-ci, à contrario des scènes de nus nocturnes des précédents chapitres. Ici, c'est la jolie et pulpeuse Deborah Voorhees (avec un tel nom, elle ne pouvait que jouer dans cette saga !) qui nous offre la vue de sa généreuse poitrine, longuement filmée par le réalisateur avant de passer de vie à trépas. Les amateurs apprécieront cette vision fantasmatique, mais aussi le sort que les scénaristes lui ont réservé. Si la plupart des protagonistes sont juste survolés et ne servent qu'à être massacré par le mystérieux tueur, d'autres ont un rôle plus important, comme Reggie (Shavar Ross), un jeune adolescent noir ou Pam (Melanie Kinnaman), l'assistante du docteur de ce foyer d'accueil, qui va devoir lutter pour sa survie lors de la dernière partie du film. Si Danny Steinmann prend son temps avant de nous montrer le nouveau tueur au masque de hockey dans son intégralité, afin de jouer avec le suspense, il se focalise ensuite sur lui pour mieux le mettre en valeur et la caméra ne s'en détachera plus jusqu'au final. J'irai même jusqu'à dire que ce nouveau Jason est encore plus charismatique, plus imposant, plus monolithique que dans les épisodes précédents. Si, si. C'est bien pour ça que je n'arrive pas à comprendre comment Vendredi 13 chapitre 5 - Une Nouvelle Terreur se fait sans cesse allumer ou descendre en flèche alors que c'est un slasher bien bourrin qui nous en donne pour notre argent et ce, à tous les niveaux. Vraiment un épisode à réévaluer séance tenante ! Tant pis pour les grincheux !

BODYCOUNT : 22 morts

NOTE : 5/6



mercredi 18 octobre 2017

VENDREDI 13 CHAPITRE 4 - CHAPITRE FINAL

VENDREDI 13 CHAPITRE 4 - CHAPITRE FINAL
(Friday the 13th : The Final Chapter)

Réalisateur : Joseph Zito
Année : 1984
Scénariste : Barney Cohen
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Erich Anderson, Judie Aronson, Peter Barton, Kimberly Beck, Corey Feldman ...


L'HISTOIRE : Le corps des victimes massacrées dans une ferme, ainsi que celui du tueur fou Jason Voorhees, sont amenés à la morgue du comté de Wessex. Malheureusement pour le personnel, Jason n'est pas mort et refait un carnage avant de s'enfuir vers Crystal Lake. Sans savoir que la mort rôde dans les parages, un groupe d'amis investit une maison de vacances, située en face de la maison des Jarvis. Trish Jarvis et son petit frère Tommy font connaissance avec une joyeuse bande d'ados prêt à tout pour faire la fête. Deux sœurs jumelles habitant la région se joignent à eux. Trish et Tommy rencontrent également Rob, un randonneur en visite à Crystal Lake pour raisons personnelles. Tout se petit monde va rapidement devenir la cible de Jason...

MON AVIS : Il semble assez étonnant que ce quatrième épisode s'intitule Vendredi 13 : Chapitre Final. Les trois précédents chapitres ayant rapportés à chaque fois plus d'argent à la Paramount, pourquoi ce studio a-t-il décidé de mettre fin à cette saga ? Peut-être l'impression d'avoir tout raconté, de réaliser que malgré l'engouement du public, la série s'enlisait, tournait un peu en rond et n'avait plus grand chose à raconter ? Toujours est-il qu'avec un titre pareil, il faut assurer, les fans allant être au rendez-vous de la mort de leur Boogeyman préféré du moment. Pour mettre les petits plats dans les grands, la Paramount fait appelle à Jospeh Zito pour mettre en scène ce dernier acte. Le réalisateur a déjà une connaissance des codes du slasher puisqu'en 1981, il en a mis un en scène, Rosemary's Killer, sur lequel il a travaillé avec Tom Savini, responsable des effets-spéciaux gore du premier Vendredi 13. Zito s'octroie les services de Savini pour Vendredi 13 Chapitre Final, ce qui promet un beau déluge de meurtres sanguinolents, si Dame censure ne vient pas, comme à son habitude, tailler trop gras dans les effets gore. Après une introduction nous rappelant rapidement les événements des trois premiers films à base d'image d'archives, l'histoire débute pile poil à la fin de Meurtres en 3 Dimensions. Une ambulance vient récupérer les corps mutilés à la ferme qui a servi de décor au troisième épisode. Celui de Jason est toujours au même endroit. Tout ce petit monde se retrouve à la morgue locale et le massacre peut recommencer. Cette longue séquence se déroulant dans en milieu hospitalier est assez caractéristique des slashers de ce début des 80's, l'hôpital attirant pas mal de psychopathes, comme dans Halloween 2, Horrible, Terreur à l'hôpital central ou Massacre Hospital par exemple. Cette scène permet à Tom Savini de se faire plaisir d'entrée de jeu avec un égorgement à la scie chirurgicale suivi immédiatement par un retournement de tête à 180 degrés puis par une éventration au scalpel sur une pauvre infirmière qui n'avait rien de mandé ! Fun et brutal ! On se dit alors que le film commence vraiment bien et que ça va envoyer du lourd pour la suite. Notre enthousiasme va vite s'amoindrir car cette séquelle retombe dans les travers et les poncifs des trois films précédents, à savoir une première heure qui se focalise plus sur les activités des ados attardés, simple chair à canon destiné à être pulvérisé par notre bon Jason. Si les occupations de la bande d'adolescents ne sont guère passionnantes (picole, drague, baignade), on notera tout de même la prestation d'un certain Crispin Glover, celui-là même qui interprétera l'année suivante le père (jeune) de Marty McFly dans Retour vers le futur, un admirateur de rats dans le remake de Willard en 2003 ou un magicien psychopathe dans Le Sorcier Macabre en 2007 entre autres. Le pauvre joue ici un jeune garçon timide, qui serait un "zéro en sexe" d'après son meilleur pote. Plus intéressant sera la découverte de la famille Jarvis et notamment du jeune Tommy, interprété par le célèbre Corey Feldman, vu dans Gremlins, Les Goonies, Stand by Me ou Génération Perdue. Talentueux concepteur de masque horrifique, Tommy va devenir un personnage récurrent dans la saga Vendredi 13, véritable Némesis de Jason Voorhees. Oui, je sais, les néophytes se demandent ce que je raconte comme bêtises puisqu'on parle ici du "Chapitre Final" mais les connaisseurs savent. Corey Feldman, âgé de treize ans à l'époque, a en tout cas bien du apprécier le tournage puisqu'il a pu mater des tas de filles se baladant à poil pour aller se baigner ou autre divertissement pas de son âge. Il le dira d'ailleurs à sa grande sœur : "toutes ces filles à poil, c'était cool" ! On le comprend. Niveau nudité, le film est dans la bonne moyenne du genre, les amateurs de plans nichons seront satisfaits. Un bain de minuit, encore un, se soldera par un nouveau meurtre qui vient un peu nous réveiller, le film ayant débuté depuis 43 minutes environ. La suite va se monter plus nerveuse et les meurtres vont s'enchaîner dans un timing appréciable. Ce qui est dommage, ce que la caméra ne nous montre pas Jason dans sa totalité mais se la joue encore "tueur mystérieux" alors que mystère, il n'y a plus depuis belle lurette. On veut voir le masque de hockey en pleine action nous, surtout si c'est la dernière fois !! Après quelques plans "sexe" entre les ados dans leur grande maison de vacances, qui viennent ralentir le rythme encore une fois, le carnage reprend ses droits et, comme dans chaque épisode, la dernière demi-heure va se montrer très attractive et plaisante. On a enfin droit à la vision de Jason et son célèbre masque en gros plan et ce dernier ne lésine pas sur les agressions violentes pour éradiquer tout le casting. Ça crie, ça hurle et ça saigne pas mal, pour notre plus grand plaisir sadique ! Jason nous fait sa traditionnelle course-poursuite pour chopper une des héroïnes du film tandis que le petit Tommy Jarvis devient un peu perturbé par tous ces tragiques événements et se met à se raser les cheveux pour ressembler à Jason enfant. Pas sur qu'un psychiatre n'y voit pas un début de schizophrénie naissante ! Surtout qu'il va lui aussi jouer de la machette contre un Jason démasqué et la lui planter en plein visage, pour un résultat bien gore, le visage de Jason descendant lentement le long de la lame ! Un bel effet de monsieur Savini, bravo à lui ! La dernière image du film, nous montrant le regard halluciné de Tommy, ne laisse pas beaucoup de doute quand à l'état de sa santé mentale. Bref, je sais que Vendredi 13 : Chapitre Final est l'un des plus appréciés des fans de la saga et même s'il possède des qualités indéniables (les effets de Tom Savini, le personnage de Tommy Jarvis), ce n'est pas non plus l'extase absolue, reconnaissons-le. Pour un final, on aurait pu s'attendre à mieux niveau scénario et surtout, Jason aurait pu être mieux mis en avant, plus présent, plus menaçant. Le film reste un slasher agréable, dans la bonne lignée du genre. Mais personnellement, ce n'est pas celui que je préfère.

BODYCOUNT : 13 morts + Jason Voorhees.

NOTE : 3/6