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vendredi 18 novembre 2016

RÉGRESSION

RÉGRESSION
(Regression)

Réalisateur : Alejandro Amenábar
Année : 2015
Scénariste : Alejandro Amenábar
Pays : Espagne, Canada
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Ethan Hawke, David Thewlis, Emma Watson, Aaron Ashmore, Dale Dickey...



L'HISTOIRE : Minnesota, 1990. L'inspecteur Bruce Kenner enquête sur un crime révoltant dont la jeune Angela accuse son père, John Gray. Lorsque John avoue sa culpabilité de façon tout à fait inattendue et sans garder le moindre souvenir des faits, le docteur Raines, un célèbre psychologue, est appelé à la rescousse. Il va devoir aider John à retrouver la mémoire, mais ce qu'ils vont découvrir cache un terrifiant mystère qui concerne le pays tout entier...

MON AVIS : En 1996, le réalisateur ibérique Alejandro Amenábar frappe un grand coup avec son premier long métrage, Tésis, un thriller choc sur les snuff movies. Un an après, en 1997, il enchaîne avec l'étrange Ouvre les Yeux puis signe un chef-d'oeuvre d'angoisse en 2001, Les Autres avec Nicole Kidman. Il change ensuite de registre avec The Sea Inside en 2004 et Agora en 2009. Depuis, plus rien à se mettre sous la dent. Jusqu'en 2015, année à laquelle il redonne signe de vie avec ce Régression, un nouveau thriller prenant pour point de départ la vague d'incidents survenus aux Etats-Unis dans les années 90, mettant sur le devant de la scène les cultes satanistes qui pratiquaient des rituels et des sacrifices humains. Aucune preuve n'a jamais pu être trouvé mais la police et de nombreux psychologues furent mis à contribution pour démêler le vrai du faux dans cette vague d'hystérie collective. A partir de ce postulat, Alejandro Amenábar va nous présenter le cas d'Angela Gray, une jeune fille qui s'est réfugiée dans l'Eglise local, accusant son père de l'avoir violé. L'inspecteur en charge de l'enquête, Bruce Kenner, va solliciter l'aide du psychologue Kenneth Raines pour démêler les rouages de cette sombre histoire, le père d'Angela souffrant d'une perte de mémoire. Le psychologue va alors recourir à la régression, un procédé hypnotique devant amener le sujet à retrouver ses souvenirs. Plus l'enquête avance et plus les souvenirs du père dirigent l'inspecteur vers l'existence de pratiques liées au satanisme et dont ferait partie plusieurs personnes de la ville. Des propos que la pauvre Angela va elle aussi corroborer, expliquant les sévices que le culte satanique lui a fait subir, dont de nombreux viols, allant même jusqu'à raconter qu'elle a été témoin du sacrifice d'un bébé. Si Régression possède quelques séquences efficaces (les cauchemars de l'inspecteur, la scène dans laquelle il se rend dans la grange du père d'Angela, visualisant alors les propos de la jeune femme), le film mise avant tout sur l'ambiance, le questionnement, la suggestion, à la manière du grand classique du film satanique Rosemary's Baby. Le spectateur est ballotté continuellement par le scénario et le développement de l'histoire, l'amenant sans cesse à se remettre en question sur ce qu'il voit et sur qu'il entend. Il devient  lui-même enquêteur, et tout comme Ethan Hawke, il doit faire la part entre des choses. Le film est assez habile dans ce domaine d'ailleurs, joue sur la notion de Foi, mais aussi sur la puissance des médias et sur le pouvoir de suggestion et c'est ce qui fait qu'on ne décroche pas et qu'on veut connaître la finalité de l'histoire. Pourtant, Régression ne fonctionne pas à 100%. Malgré son climat malsain, angoissant, malgré son casting plutôt bon sans être exceptionnel (Ethan Hawke est solide en flic qui sombre petit à petit dans les profondeurs des ténèbres suite à son enquête ; Emma Watson a un rôle difficile mais je l'ai trouvé un peu en retrait, j'en attendais plus) et malgré son sujet passionnant et inspiré de faits divers réels, il manque un petit quelque chose pour qu'on en sorte vraiment subjugué ou retourné. Plus d'émotions, plus d'inventivité peut-être, je ne sais pas l'expliquer. Reste un thriller vénéneux plaisant, visuellement réussi, servi par une mise en scène efficace pour un résultat trop classique. On a connu Alejandro Amenábar plus inspiré.

* Disponible chez Metropolitan Filmexport

NOTE : 4/6



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