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vendredi 14 août 2015

OPÉRATION GOLDMAN

OPÉRATION GOLDMAN
(Operazione Goldman / Lightning Bolt)

Réalisateur : Antonio Margheriti 
Année : 1966
Scénariste : José Antonio de la Loma, Ernesto Gastaldi
Pays : Italie, Espagne
Genre : Espionnage
Interdiction : /
Avec : Anthony Eisley, Wandisa Guida, Diana Lorys, Francisco Sanz, Folco Lulli...


L'HISTOIRE : A Cap Kennedy, les essais de lancement d’une station sur la Lune échouent mystérieusement. Inquiète des répercussions sur le plan international, la section secrète de la CIA envoie l’agent Harry Senneth enquêter. Plus connu sous le nom de Goldman, l’agent secret disposant d’un crédit illimité auprès de la banque fédérale, commence par en savoir plus sur l’étrange disparition du savant Rooney. Épaulé par la très sexy capitaine Flanagan, Goldman va alors affronter Rehte, le chef d'une organisation fomentant une domination mondiale...

MON AVIS : Après le succès planétaire de James Bond contre Dr. No en 1962 puis de Bons Baisers de Russie et Goldfinger, le cinéma d'espionnage voit son intérêt revu à la hausse vis à vis du public et on ne compte plus les longs métrages mettant en scène des agents secrets durant les 60's, à l'image de Francis Coplan, Harry Palmer, Bob Fleming ou de OSS 117 par exemple. Les Italiens n'étant jamais les derniers à surfer sur le succès des productions américaines et ce, quelque soit le genre, ils s'engouffrèrent évidemment dans cette voie du film d'espionnage, à travers de nombreuses coproductions. Antonio Margheriti, qu'on ne présente plus, en réalisa deux en 1966 : A 077 défie les tueurs et Opération Goldman. Pour ce dernier, il a recours au célèbre chanteur Jean-Jacques Goldman et... bon, désolé, j'avais trop envie de la faire celle là même si elle est nulle. Non, en fait, il n'y a aucune explication au titre du film puisque le héros s'appelle Harry Senneth et qu'il n'est jamais fait mention d'une quelconque "opération Goldman" dans le film. Le plus plausible reste que ce nom de "Goldman" fait allusion aux moyens financiers illimités dont dispose notre agent secret, qui est donc riche à foison, signant des chèques d'une valeur d'un million de dollars sans aucun soucis, tant que ses dépenses servent à mener à bien les missions que sa supérieure hiérarchique, interprétée par Diana Lorys, lui confie. Le début du film fait dans le film d'espionnage classique et on s'inquiète un peu de ce qui va suivre car il faut bien reconnaître que l'acteur principal, Anthony Eisley, est très loin de posséder le charisme de Sean Connery. Le réalisateur maintient un certain suspense concernant le méchant du film puisqu'on n'entendra que sa voix ou ne verra que sa main derrière un pupitre bardé de boutons. On a repéré par contre une très jolie blondinette (Wandisa Guida) qui semble surveiller de près Harry Senneth. Jouant avec les clichés de l'agent secret tombeur de ces dames ainsi qu'avec les "gadgets" (montre qui fait compteur Geiger, pistolet à eau envoyant du vitriol...), Antonio Margheriti prend de l'assurance au fur et à mesure que l'intrigue avance et les mésaventures de son héros deviennent peu à peu plus entraînantes, plus rocambolesques. La séquence dans laquelle il est piégée dans un silo qui n'en est pas un avec sa supérieure et que ce dernier commence à se remplir d'eau reste du domaine du déjà-vu mais la mise en scène et le rythme font qu'on y prend un réel plaisir. La suite embrayera sans tarder et Margheriti se lâche avec de multiples explosions, utilisation de maquettes (la voiture rouge du héros qui s'avance vers la zone de décollage d'une fusée pour tenter de la stopper !) et autres réjouissances qui donnent son rythme de croisière à l'aventure. Les décors sont bien travaillés, le jeu de couleur également et l'ensemble aborde une tonalité "kitsch" qui lui sied à ravir. Après un début un peu pompeux, on est cette fois totalement embarqué avec notre héros et on suit avec entrain sa mission, en ayant hâte de rencontrer le méchant de l'histoire. Cette fameuse rencontre donne lieu à la meilleure partie du film puisqu'elle se situe dans... une cité sous-marine ! Opération Goldman prend alors des allures de film de science-fiction puisque le génie du Mal ici présent ne veut ni plus ni moins que devenir le maître du Monde ! Pour ce faire, il a dans l'idée d'installer un rayon laser sur la lune, rayon qui menacera les villes du monde entier et qui sera actionné sur son bon vouloir ! Les décors de l'intérieur de la cité jouent très bien avec cet aspect "S-F vintage" et raviront les amateurs. Cerise sur le gâteau, le méchant possède une salle de cryogénisation et conserve pas mal de victimes congelés dans des box de verre ! Excellent, surtout quand la décongélation s'opère avant l"heure, ne laissant qu'un squelette en guise de cobaye ! Bagarre, action et fantaisie se déroulent devant nos yeux avec un certain entrain, et donnent au final un divertissement rétro, fun et coloré qu'on croirait échappé d'une bande-dessinée mêlant espionnage et science-fiction ! On félicitera donc Antonio Margheriti d'avoir assurer le spectacle et de nous proposer avec Opération Goldman un film hautement sympathique et distrayant !

* Disponible en DVD chez Artus Films

NOTE : 4/6



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