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jeudi 5 juin 2014

LONG PIGS

LONG PIGS
(Long Pigs)

- Visionné durant le Sadique Master Virtual Festival -

Réalisateur : Nathan Hynes, Chris Power
Année : 2007
Scénariste : Nathan Hynes, Chris Power
Pays : Canada
Genre : Comédie, Gore, Found-footage
Interdiction : -16 ans
Avec : Anthony Alviano, Jean-Marc Fontaine, Paul Fowles, Chris Power...


L'HISTOIRE : Deux réalisateurs amateurs décident de réaliser un documentaire sur Anthony McAlistar, un tueur en série cannibale de 33 ans. Ils vont suivre jour après jour Anthony afin de dévoiler sa vie et le pourquoi de son orientation alimentaire, prenant part à ses meurtres et à sa façon bien particulière de cuisiner... la viande...

MON AVIS : Réalisé en 2007 par un tandem (Nathan Hynes et Chris Power), Long Pigs joue dans la cour du found-footage et reprend le concept du culte C'est arrivé près de chez vous, avec cette équipe de caméraman qui va suivre un sérial-killer qui a ici la particularité d'être cannibale. On ne peut s'empêcher de penser au film de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde tout au long de la vision de Long Pigs et cela ne joue pas toujours en sa faveur. En tout cas, Long Pigs utilise à fond les manettes l'humour noir et le côté trash, à l'instar du film précité. On sourit souvent devant notre écran, certaines répliques font mouches, certaines références aussi (quand le cannibale pend ses victimes par les pieds, il appelle ça "la position de Gein", référence au célèbre Ed Gein justement, et ça m'a bien fait rigoler) et on trouve des scènes vraiment bien amenées qui déclenchent de nombreux fous-rires (la dénonciation au commissariat, impayable). On notera également un soin tout particulier apporté aux effets-spéciaux et aux maquillages, ceux-ci étant réalisés par Chris Bridges, qui est tout sauf un débutant en la matière. Le bonhomme a déjà à son actif une multitude de films sur lesquels il a exercé son talent et pas des moindres : Blade 2, L'armée des Morts, Silent Hill, Saw 3, 300 ou Diary of the Dead par exemple ! Le résultat à l'écran se voit et tire vers le haut cette production indépendante. Les deux séquences dans lesquelles notre sympathique cannibale nous explique comment "cuisiner" une victime avec moult détails, verse dans le gore jubilatoire et retournera certainement les estomacs les plus sensibles : mise à nu de l'anus pour le fermer et éviter les déjections malencontreuses, tranchage de la carotide pour vider la barbaque de son sang, éviscérassions et découpage en règle pour avoir de belles pièces de viande à faire cuire ! Les explications nous sont assénées de manière méthodique et la performance de l'acteur Anthony Alviano est des plus réussies, nous faisant vraiment comprendre que pour lui, ses victimes ne sont qu'un bout de viande qu'il traite comme tel, ayant une distanciation envers elles qui fait froid dans le dos. C'est là que Long Pigs marque des points : le film nous présente le sérial-killer de manière crédible, pouvant être votre voisin, et n'ayant aucune compassion ou remords vis à vis des actes horribles qu'il commet. De plus, le scénario s'amuse à nous présenter cette gastronomie particulière en mettant en avant le fait que c'est notre apprentissage de la vie par nos parents qui détermine ce qu'on va aimer ou pas et pas nos papilles gustatives. En gros, la chair humaine pourrait se révéler très bonne, encore faudrait-il que dans notre société, on lui laisse une chance, ce que réprouverait d'entrée de jeu la morale ou l'éthique. Comme déjà dit, cet aspect trash est bien mis en avant et participe à créer une ambiance aussi jouissive que malsaine. Autre point positif, le fait que les deux caméramans deviennent complices du cannibale, se mettant même à dépasser les bornes eux-mêmes, juste pour l'aspect sensationnel de leur documentaire. Pour exemple, la scène très cruelle dans laquelle ils vont ramener  le cannibale chez le père de sa première victime, une petite fille de neuf ou dix ans, et demander à ce dernier de se confier à la caméra. Une scène assez poignante mais surtout très glauque, qui parvient même à émouvoir le serial-killer lui-même ! C'est assez couillu, il faut bien le reconnaître. De bonnes idées parsèment donc Long Pigs, malheureusement gâchée par un rythme un peu faiblard, du notamment à de nombreuses séquences nous présentant des experts en serial-killer, des policiers ou un animateur radio. L'insertion de ces séquences au milieu de l'action et des journées du cannibale n'est pas des plus fameux et même si elles jouent avec les codes du "faux documentaire", j'ai trouvé qu'elles étaient ici assez superficielles et m'ont plus ennuyé qu'autre chose. Même si Long Pigs reste un projet sympa, le concept trop inspiré sur C'est arrivé près de chez vous empêche le film de se montrer vaiment original (le final était attendu) malgré une mise en avant de la personnalité du tueur plus appuyé et un côté dramatique plus marqué. Pas le film du siècle donc (ce n'était clairement pas son but de l'être je pense), une initiative à saluer pour un résultat en demi-teinte pour ma part...




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