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mercredi 25 juin 2014

LA RÉVOLTE DES TRIFFIDES

LA RÉVOLTE DES TRIFFIDES
(The Day of the Triffids)

Réalisateur : Steve Sekely, Freddie Francis  
Année : 1962
Scénariste : Bernard Gordon  
Pays : Angleterre
Genre : Science-Fiction, Extraterrestres, Film catastrophe
Interdiction : /
Avec : Nicole Maurey, Howard Keel, Janette Scott, Kieron Moore, Janina Faye...


L'HISTOIRE : Une pluie de météorites s’abat sur la Terre. L’aura multicolore provoqué par la désintégration des météorites pénétrant dans notre atmosphère donne lieu à un drame à l’échelle mondiale : la quasi majorité de la population qui regarde le spectacle est frappée de cécité. Les rares personnes ayant échappées à ce fléau vont devoir survivre à une autre menace tout aussi terrifiante : les triffides, petites plantes carnivores, se mettent à grandir de façon démesurée et à attaquer les humains. Bill Masen, aidé de la petite Susan, va tout faire pour rester en vie et tenter de gagner une zone militaire située en Espagne. Dans le même temps, isolés dans un phare transformé en laboratoire, les scientifiques Karen et Tom Goodwin tentent de percer le secret des triffides afin de trouver leur point faible et de les éradiquer…

MON AVIS : Adaptation assez libre d’un célèbre roman de John Wyndham datant de 1951 (on lui doit également en 1957 le roman ayant servi de base au film Le Village des Damnés), le film La révolte des Triffides de Steve Sekely accuse le poids des années notamment au niveau des effets-spéciaux des Triffides justement, qui feront bien sourire de nos jours. On distingue le costume de caoutchouc à cent mètres et ces drôles de créatures végétales se rapprochent plus des « Craignos Monsters » que d’une véritable réussite formelle niveau design. Ce qui n’empêche pas le film d’être un divertissement de bonne qualité et tout à fait recommandable. L’histoire (ou devrais-je dire "les histoires") est intéressante et les séquences montrant le héros interprété par Howard Keel déambuler dans un Londres dévasté, abandonné et privé de la majorité de sa population, devancent de plusieurs décennies les scènes similaires vues dans le 28 jours plus tard de Danny Boyle. L’aspect "film catastrophe" est bien mis en avant, flirtant même avec l'ambiance du "film post-apocalyptique" et les mésaventures de Bill Masen et de la petite Susan ne manquent pas de nous divertir, les catastrophes naturelles dues à la cécité des habitants (déraillement d’un train, crash d’un avion, accident de voitures…) succédant aux attaques des Triffides. Peu nombreuses au départ, les plantes se multiplient à une vitesse folle et leurs rangs ne cessent de s’accroître sans que personne ne trouve le moyen de les stopper. Insensible aux balles, au feu, ces végétaux carnivores semblent donc en passe de dominer le monde et de remplacer la vie humaine. La lutte pour la survie est donc l’un des enjeux du film, tout comme la préservation de l’humanité. Les rares survivants non aveugles tentent de se regrouper et de venir en aide à son prochain face à cette invasion aussi soudaine qu’inattendue. Parallèlement aux déambulations de Bill et de Susan, on trouve donc une seconde trame scénaristique, vraisemblablement mise en scène par Freddie Francis suite à la demande des producteurs qui ne trouvaient pas le film assez dynamique. Avec cette histoire se déroulant dans le phare et mettant en vedette un couple à la limite de la rupture, le film gagne effectivement en efficacité. Devenu alcoolique et n’ayant plus foi en son travail de biologiste, Tom Goodwin va pourtant devoir prouver qu’il en a encore dans le pantalon afin de protéger sa femme Karen des attaques de Triffides. Le décor du phare, perdu au beau milieu de la mer, transforme les scènes en un huis-clos infernal, puisque toute tentative de fuite est inutile pour les deux occupants. L’actrice qui joue Karen,  Janette Scott, nous gratifie alors de quelques hurlements de terreur bien sentis et d’une interprétation convaincante. Si les séquences faisant apparaître Bill Masen font très science-fiction, avec ces paysages dévastés, ces véhicules vides abandonnées sur la route et cette poignée de survivants qui tentent de résister, celles mettant en vedette le couple Goodwin jouent plus sur l’aspect épouvante et terreur indicible, se révélant encore plus passionnantes que le reste. Le final, qui voit les Triffides envahir l’intérieur du phare est riche en suspense et on se demande bien comment le couple va pouvoir s’en sortir. Si La révolte des Triffides n’est pas exempt de quelques menus défauts, ce film de 1962 est encore tout à fait acceptable et son côté kitsch participe grandement au plaisir ressenti durant sa vision. Considéré comme un petit classique de la science-fiction anglaise, bénéficiant d’effets-spéciaux réussis (la pluie de météorites et ses belles couleurs dans le ciel), d’une histoire originale et de monstres plus qu’intriguant, le film de Steve Sekely n’a pas à rougir de la comparaison d'avec ses voisins américains. Ceux qui ont lu le livre de  John Wyndham lui reprocheront sans doute son manque de fidélité et préféreront visionner la série éponyme réalisée en 1981 ou le téléfilm de 2009. Mais les vrais fans de film vintage se tourneront quant à eux vers le long métrage de 1962, qui leur offrira tout ce qu’ils attendent d’un film de SF de cette décennie. Et puis ne boudons pas notre plaisir de voir l'action se déplacer de l'Angleterre à la France, avec Toulon mis à feu et à sang. A redécouvrir sans hésiter !

* Disponible en DVD chez SIDONIS CALYSTA

NOTE : 4/6



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