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samedi 7 juin 2014

HER NAME WAS TORMENT

HER NAME WAS TORMENT
(Her Name was Torment)

- Visionné durant le Sadique Master Virtual Festival -

Réalisateur : Dustin Mills
Année : 2014
Scénariste : Dustin Mills
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Gore, Expérimental
Interdiction : -16 ans
Avec : Allison Fitzgerald, Jackie McKown, Dustin Mills, Brandon Salkil...


L'HISTOIRE : Une jeune femme est accusée de 27 meurtres. Semblant totalement déconnectée de la réalité, un psychiatre va tenter de comprendre son parcours et ses motivations...

MON AVIS : Dustin Mills est un réalisateur indépendant qui a déjà pas mal de films derrière lui quand il réalise Her Name was Torment en 2014. On citera The Puppet Monster Massacre en 2010, Zombie A-Hole en 2012, Night of the Tentacles, Easter Casket ou Skinless en 2013 par exemple. D'après certaines sources, Her Name was Torment n'aurait coûté que dans les 500 $ ! Une somme dérisoire pour un résultat qui lui est très largement supérieur ! Je peux même dire que le moyen-métrage de Dustin Mills (50 minutes environ) est un petit bijou malsain, intriguant et redoutablement efficace. Destiné à un public averti, Her Name was Torment nous entraîne avec lui pour un voyage sans retour dans la folie humaine. On suit l'interrogatoire du psychiatre qui est entrecoupé par la vision d'un des meurtres commis par la jeune femme dont on ne verra jamais le visage. Les questions posées par le médecin sont tout d'abord basiques (quel est ton nom, sais-tu pourquoi tu es ici, as-tu conscience de ce que tu as fait...) puis prennent une tournure de plus en plus intéressante en fonction des réponses fournies, plongeant le spectateur dans une ambiance sombre, glauque mais surtout qui nous interroge sur les mystères même de l'âme humaine et sa défaillance. Comment une personne "normale" peut en arriver à commettre des crimes monstrueux parce qu'elle entend des "voix" qui lui ordonnent de faire ces monstruosités ? Sur ce postulat de base, Dustin Mills peaufine sa mise en scène pour la rendre hypnotique, fascinante. Quand le médecin demande son nom à la femme, celle-ci reste muette mais le mot "Torment" apparaît en flash, tel une image subliminale, représentant la pensée de cette jeune femme. Un procédé ultra efficace qui capte notre attention d'entrée de jeu et nous laisse les yeux rivés sur notre écran, impatient d'en savoir plus. Ces entretiens sont donc fractionnés par des scènes dans lesquelles Torment (appelons-là comme ça) va torturer une de ses victimes. Torture et sadisme sont de rigueur et les yeux timorés peuvent passer leur chemin : arrachage de dents et d'ongles à la tenaille, coup de cutter, énucléation d'un globe occulaire à la petite cuillère, section des lèvres, éviscération et autres abominations sont au rendez-vous, bénéficiant d'effets-spéciaux réussis. Le plus ignoble ayant été la séquence dans laquelle elle enfonce une longue aiguille dans l'oreille du pauvre garçon ! Ca fait très mal et j'ai bien serré les dents. La majorité du film est proposée en noir et blanc mais la couleur s'invite parfois, donnant à Her Name was Torment un côté expérimental appréciable, surtout que Dustin Mills sait tenir une caméra et propose des plans travaillés et bien en place. L'ambiance délétère fonctionne à plein régime, le masque portée par Torment et le décor minimaliste créent un climat anxiogène percutant. Cerise sur le gâteau, une séquence de nécrophilie (clin d'oeil à la saga Nekromantik ?) révulsive, peu ragoûtante, et qui fait son petit effet. Si c'es séquences gores peuvent paraître gratuite, elles nous questionnent néanmoins car à chaque fois, Torment récupère ce qu'elle a prélevé de sa victime et les place dans des tubes à éprouvettes, et ce, de manière méticuleuse, comme si ces prélèvements étaient le but ultime des meurtres qu'elle commet. Une intuition qui sera confirmée par la suite. Quand au pourquoi, je vous laisse la surprise. La scène finale, dans laquelle Torment, après avoir terminé sa besogne, vient simplement manger un bol de céréales, fait froid dans le dos. La normalité derrière l'anormalité. Les derniers entretiens font un peu la lumière sur ses motivations et sur ces "voix" qu'elle entend et l'ultime question, reprenant le procédé du "flash subliminal" mais en changeant le mot, achève de nous clouer sur place, laissant à penser qu'une séquelle pourrait être engendrée ! Véritable révélation underground, Her Name was Torment fait partie de ces électrochocs inattendus dus à des réalisateurs totalement inconnus mais passionnés et qui mettent tout en oeuvre pour proposer un cinéma différent. Une vraie réussite, brillante et totalement maîtrisée.

NOTE : 5/6




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