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dimanche 27 avril 2014

L'EMPRISE DU MAL

L'EMPRISE DU MAL
(La Senda / The Path)

Réalisateur : Miguel Angel Toledo 
Année : 2012
Scénariste : Juan Carlos Fresnadillo, Miguel Ángel Toledo 
Pays : Espagne
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Gustavo Salmerón, Irene Visedo, Ariel Castro, Raquel Escribano, Javier Montó, Ricardo Trenor...


L'HISTOIRE : Dans une tentative désespérée pour sauver son mariage, Raúl emmène sa femme Ana et son fils Nico fêter Noël dans un chalet isolé au cœur des montagnes. Mais rapidement Samuel, un habitant du village voisin, s'immisce dans leur vie et se rapproche de plus en plus d'Ana et Nico. Un trouble s'empare de Raúl et des phénomènes étranges se succèdent, transformant ce havre de paix en véritable cauchemar...

MON AVIS : Pour son premier long métrage, le réalisateur Miguel Angel Toledo s’est octroyé l’aide de son ami Juan Carlos Fresnadillo, qui cosigne le scénario du film. On doit à Fresnadillo des titres plutôt réussis comme Intacto  ou l’excellent 28 semaines plus tard. Mais dans le cas qui nous intéresse ici, on ne peut pas dire qu’il a fait preuve d’une réelle inventivité niveau scénaristique. Un couple qui connaît plus de bas que de haut, un enfant qui s’invente un ami imaginaire, un chalet isolé en plein cœur des montagnes, de la neige et une folie naissante chez le héros du film, ancien fumeur qui a tout arrêté pour sa femme, ça ne vous rappelle rien ? Shining me répondrez-vous et vous aurez bien raison. Pas que L’emprise du Mal en soit un remake mais autant de similitudes ne jouent pas en faveur du film. Le but de Miguel Angel Toledo était de faire de son film une référence dans le domaine de l’horreur psychologique et surtout de jouer avec le spectateur en lui montrant le résultat d’une action avant qu’elle ait eu lieu, pour mieux tromper la vision du spectateur justement. Le tout sur un rythme assez contemplatif, lent, posé, aidé par des effets sonores et des décors assez tristes qui traduisent bien la solitude  et le désarroi du personnage principal. Si certaines idées passent bien, avouons que le rythme est quand même bien calme et qu’on s’ennuie un peu, malgré des qualités esthétiques certaines. En effet, la mise en scène et la photographie sont très bonnes et confèrent à ce climat paranoïaque une base solide sur laquelle va venir se poser le jeu des acteurs. Gustavo Salmerón qui joue Raúl, est l’un des gros points positifs du film car sa prestation est franchement bonne et il parvient sans peine à nous plonger dans la psyché de son personnage. Joueur d’échecs professionnel, la vie de Raúl est millimétrée autant qu’elle est rigide. Voulant à tout prix se remettre avec sa femme, il va œuvrer dans ce sens et tout semble aller pour le mieux même si certains petits signes cliniques nous font penser le contraire. Par un jeu de regard, par ses expressions, l’acteur assure et parvient à faire passer moult émotions. L’intrusion d’un voisin plutôt mignon venu les aider au chalet va plonger  Raúl dans les affres de la jalousie maladive. Sa femme s’absente pour x raisons, elle passe plus de temps avec le ténébreux voisin qu’avec lui : il n’en faut pas plus pour faire germer des idées noires dans son esprit. Est-ce justifié ou invente-t-il tout ? Le suspense augmente peu à peu et on sent bien que cette histoire va se clôturer par une tragédie. On se rappelle alors la scène d’introduction et on a tôt fait de trouver le « twist » du film. Celui-ci n’est encore une fois pas d’une très grande originalité mais son traitement à l’écran est par contre bien trouvé (l’action étant filmé en marche arrière, nous permettant de découvrir l’horrible vérité). Le final est lui aussi assez sympathique car il nous questionne et on se demande si Raúl n’est pas damné a revivre sans cesse ces tragiques événements, comme dans le film Triangle par exemple. L’emprise du Mal est donc un spectacle recommandable car bénéficiant d’un casting solide, d’une belle mise en scène et de certaines idées intéressantes. Assez à l’aise dans la façon de développer la progression de la folie chez son personnage principal, le réalisateur Miguel Angel Toledo s’en sort avec les honneurs et rend une copie satisfaisante pour une première réalisation, entachée par un rythme trop mollasson et un manque flagrant d’inventivité et d’originalité niveau scénaristique. Les fans du genre auront tôt fait de deviner le pot-aux-roses et regarderont le film d’un œil distrait, trouvant parfois le temps bien long. Les néophytes lui trouveront certainement plus de point positif et se laisseront bercer par ce drame humain.

* Disponible en DVD et BR chez WILD SIDE VIDEO

NOTE : 3/6



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