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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




dimanche 31 mars 2013

LES TRAVAUX D'HERCULE

LES TRAVAUX D'HERCULE
(Le Fatiche di Ercole)

Réalisateur : Pietro Francisci
Année : 1958
Scénario : Pietro Francisci, Ennio De Concini, Gaio Frattini
Pays : Italie, Espagne
Genre : Péplum
Interdiction : /
Avec : Steve Reeves, Sylva Koscina, Fabrizio Mioni, Gianna Maria Canale, Ivo Garrani...


L'HISTOIRE : Hercule se rend en Thessalie afin de rencontrer le roi Pélias, un usurpateur qui a fait assassiné le roi légitime et volé la Toison d'or pour accéder au trône. Tombé amoureux d'Iole, fille de Pélias, Hercule, après avoir accompli quelques exploits, décide de partir avec Jason et ses Argonautes récupérer la Toison d'or afin de permettre à ce dernier de reconquérir son trône et de démasquer Pélias...

MON AVIS : A tous ceux qui s'attendent à voir Hercule accomplir ses douze travaux, sachez que le film de Pietro Francisci ne vous en présentera que trois : le lion de Némée, le taureau de Crète et la Reine des Amazones. Le reste emprunte à l'épopée de Jason devant récupérer la fameuse Toison d'or, tout en prenant de grandes libertés avec les récits originaux. Mettant en vedette l'imposant Steve Reeves et la superbe Sylva Koscina, Les Travaux d'Hercule souffre d'un cruel manque de rythme et de nombreuses longueurs qui font que ce péplum paraît bien fade comparé à d'autres plus majestueux ou dynamiques. Certaines séquences d'action sont toutefois sympathiques et bien réalisées, comme la tempête s'abattant sur le navire qui emmène Jason et ses amis ou le combat final. Les exploits d'Hercule sont également divertissants, son combat contre le lion de Némée pourra par contre faire sourire tant on perçoit la peluche lors des gros plans. Il en va de même lorsque Jason affronte une drôle de créature lui interdisant l'accès à la Toison d'or. Bien malin sera celui qui pourra mettre un nom sur ce monstre plutôt ridicule. Les décors et le travail sur la photographie sont par contre très soignés, normal pour la photographie me direz-vous puisque c'est Mario Bava qui s'y colle. Les amateurs de jolies filles apprécieront de voir Gianna Maria Canale dans le rôle de la Reine des Amazones. Le passage mettant en scène ces guerrières dominantes est par contre bien trop long et manque cruellement de cadence, nous plongeant dans le sommeil comme les personnages d'ailleurs, ces derniers ayant bu du vin contenant une drogue. A l'époque, Les Travaux d'Hercule fût un gros succès commercial. On peut clairement dire que le film a mal vieilli et que son côté kitsch ne l'aide pas à se hisser plus haut que la moyenne. Les amateurs de péplums lui laisseront sûrement une chance sans trop s'attarder dessus...

NOTE : 3/6


Le film complet

FREDDY SORT DE LA NUIT

FREDDY SORT DE LA NUIT
(Wes Craven's New Nightmare)

Réalisateur : Wes Craven
Année : 1994
Scénario :  Wes Craven
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Heather Langenkamp, Robert Englund, Miko Hughes, Tracy Middendorf, John Saxon...


L'HISTOIRE : L'actrice Heather Langenkamp, marié et ayant un petit garçon, voit sa vie ébranlée par des cauchemars dans lesquels elle voit Freddy, le personnage imaginaire créé par Wes Craven. D'autres personnalités ayant travaillé sur la série semblent eux aussi en proie à des terreurs nocturnes et ce, depuis que le projet de réaliser un septième épisode a vu le jour. La mort brutal de son mari et certains signes révélateurs font penser à Heather qu'une entité maléfique veut rejoindre le monde réel, s'échapper des films qui l'ont fait vivre : Freddy veut sortir de la nuit...

MON AVIS : Trois ans après La Fin de Freddy, très décevant dernier opus, Wes Craven est approché par les studios pour réaliser un septième chapitre à la saga culte. Un défi qu'accepte de relever le papa de Freddy. Restait à trouver une idée originale pour faire resurgir le tueur aux griffes d'acier. A l'arrivée, le film déçoit le public et je dois dire que moi-même, je ne l'ai pas vraiment apprécié en 1994. J'avais vingt ans et je n'ai pas accroché quand je l'ai vu en salles. Une nouvelle vision du film en 2013 vient de me faire comprendre quelque chose : il faut être mature pour apprécier Freddy sort de la Nuit comme il le mérite. A  20 ans, vous voulez juste voir votre croquemitaine préféré massacrer des adolescents dans des mises en scène délirantes, exubérantes, bardées d'effets spéciaux. Tout ce que n'est pas Freddy sort de la Nuit. Le scénario de Wes Craven est tellement complexe, tellement "adulte", qu'il est normal que le public à qui la saga est destinée, les ados, n'accrochent pas au film. Mais à 39 ans, on voit les choses différemment. Et là, le génie de Wes Craven éclate enfin au grand jour et ce qui nous semblait être un somnifère sur pellicule à l'époque devient un film passionnant, intelligent, qui met tous nos sens en éveil, nous fait participer activement, nous demande un effort en tant que spectateur. Dire que je viens d'avoir une révélation avec Freddy sort de la Nuit n'est pas exagéré. Le film possède une ampleur, une symbolique qu'aucun autre film de la saga ne possède. Exit l'humour, exit le délire, retour au sérieux et à la peur. Wes Craven fait une mise en abyme de son croquemitaine fétiche avec une rare intelligence. A redécouvrir séance tenante !

NOTE : 5/6



samedi 30 mars 2013

LA FIN DE FREDDY - L'ULTIME CAUCHEMAR

LA FIN DE FREDDY - L'ULTIME CAUCHEMAR
(A Nightmare on Elm Street 6 / Freddy's Dead - The Final Nightmare)

Réalisateur : Rachel Talalay
Année : 1991
Scénario :  Michael De Luca
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec : Robert Englund, Lisa Zane, Shon Greenblatt, Ricky Dean Logan, Lezlie Deane...


L'HISTOIRE : Freddy Krueger a décimé toute la population adolescente de Springwood, sauf un : le jeune Johnny. Ce dernier souffre d'amnésie et afin de tenter de le guérir, la responsable d'un centre pour adolescents "perturbés" décide de l'emmener dans cette petite ville afin qu'il retrouve la mémoire. C'est le moment que choisit Freddy pour refaire surface...

MON AVIS : "J'ai gardé le meilleur pour la fin" nous proclame Freddy sur l'affreuse affiche française lors de la sortie en salle de ce qui est annoncé comme étant le dernier chapitre de ses aventures. Vu le résultat, on se dit que Freddy devait avoir un coup dans le nez pour oser annoncer ça ! Car La Fin de Freddy est certainement l'opus le plus faible de toute la saga et pour un final en feu d'artifices, on a surtout droit à un simple pétard mouillé qui fait peine à voir. Les scènes de meurtres font preuve d'un manque d'imagination flagrant et certaines sombrent même dans le ridicule (Freddy jouant au jeu vidéo dans lequel il a placé un adolescent qui sautille comme Mario Bros...). Les personnages ne sont pas attachants pour un sou, le film manque cruellement d'ampleur et d'inventivité et ce n'est pas la dernière demi-heure filmée en relief qui viendra redresser le niveau, surtout quand la plupart des éditions vidéos ne reprennent pas les effets 3D. Mais même au cinéma, ce n'était déjà pas génial de toute façon. Reste Robert Englund, plus cabotin que jamais et qui nous livre une prestation limite parodique du personnage, ce qui était le but recherché par la réalisatrice apparemment, qui voulait accentuer l'aspect comique de cet épisode. A retenir également, la séquence nous présentant le passé de Freddy, quand celui-ci était encore vivant. Ce sixième volet nous apprendra d'ailleurs une chose étonnante sur Freddy, je ne vous gâcherai pas la surprise. Mais franchement, clôturer la saga comme ça reste assez décevant. Même la mort du plus grand croquemitaine du cinéma n'est pas à la hauteur et s'avère bien plate et d'une banalité effarante. On aurait aimé que Wes Craven soit aux commandes pour enterrer en grande pompe sa création. Dommage...

NOTE : 2/6




FREDDY 5 - L'ENFANT DU CAUCHEMAR

FREDDY 5 - L'ENFANT DU CAUCHEMAR
(A Nightmare on Elm Street 5 - The Dream Child)

Réalisateur : Stephen Hopkins
Année : 1989
Scénario :  Leslie Bohem
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec :  Robert Englund, Lisa Wilcox, Kelly Jo Minter, Erika Anderson, Danny Hassel...


L'HISTOIRE : L'ignoble Freddy a encore trouvé un moyen pour venir hanter les cauchemars des enfants de Elm Street : il se réincarne dans le bébé qu'attend Alice, celle qui l'avait pourtant vaincu. Il arbore à nouveau crânement son chapeau, son pull rayé et ses longues griffes aiguisées et Alice aura fort à faire pour le ramener dans le sinistre asile psychiatrique où il fut conçu...

MON AVIS : On l'a compris depuis l'épisode 3, la saga mettant en scène Freddy Krueger s'oriente de plus en plus vers le fantastique plutôt que vers l'horreur. Ce cinquième chapitre ne viendra pas nous contredire et même s'il nous réserve quelques séquences légèrement horrifiques (la transformation d'un homme en moto avec les câbles qui rentre dans sa peau ou la mort de Greta, obligée de manger plus que de raison), la majorité des scènes tirent vers un univers onirique et délirant, à défaut d'être effrayant. Personnellement, ça ne m'a jamais dérangé et Freddy 5 - L'enfant du cauchemar, considéré comme l'un des plus faibles volets de la saga, m'a toujours procuré un réel plaisir, qu'une nouvelle vision vient de confirmer. Parmi les points positifs, on mettre l'excellente partition musicale de Jay Ferguson, très théâtrale dans ses effets mais qui accompagnent très bien les images qu'elle illustre. Autre intérêt de cet épisode, la mythologie Kruegerienne s'étoffe et le réalisateur nous délivre une excellente séquence nous relatant le viol d'Amanda Krueger par la centaine de fous dans un asile. L'idée que Freddy doit désormais ruser pour pouvoir exister est également intéressante et le fait qu'il se serve des rêves d'un fœtus pour accomplir ses méfaits est bien trouvée. Le principal point fort du film reste cependant ses effets spéciaux et surtout ses superbes décors dans lesquels évoluent les personnages. Le final est à ce niveau très réussi et nous donne des séquences incroyables et très visuelles (la scène avec les escaliers inversés est excellente). Ne reculant devant aucune trouvaille ou idée folle, Freddy 5 plonge avec énergie dans le délire le plus inventif, à l'image de la séquence où un personnage se retrouve à l'intérieur d'une bande-dessinée ! Certes, notre Freddy devient une sorte de croquemitaine doté d'un humour noir à toute épreuve et n'est plus le terrifiant personnage inventé par Wes Craven qui terrorisait le spectateur dans les deux premiers films. Une manière de se démarquer de ses confrères Jason Voorhees et Michael Myers qui continuaient également de sévir durant les années 80. En tout cas, niveau divertissement, Freddy 5 - L'enfant du cauchemar est efficace et ne mérite pas les attaques qu'il a subit à l'époque. Par contre, il est vrai qu'hormis la charmante Lisa Wilcox et Robert Englund bien sûr, le reste du casting est moins bon que d'habitude. Ah oui, les doubleurs français auraient du prendre des cours de diction car à de nombreuses reprises, on entend "Grueger" au lieu de "Krueger", ce qui ne fait pas très sérieux...

NOTE : 4/6



vendredi 29 mars 2013

LE CAUCHEMAR DE FREDDY

LE CAUCHEMAR DE FREDDY
(A Nightmare on Elm Street 4 - The Dream Master)

Réalisateur : Renny Harlin
Année : 1988
Scénario :  Brian Helgeland, Jim Wheat, Ken Wheat
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec :  Robert Englund, Rodney Eastman, Lisa Wilcox, Andras Jones, Tuesday Knight...


L'HISTOIRE : Bien décidé à exterminer les trois derniers descendants des parents qui l'avaient brûlé dans le passé, l'épouvantable Freddy, à nouveau ressuscité, s'apprêtent à revêtir les tenues les plus perverses pour pénétrer dans les rêves de ses prochaines victimes. Mais c'était sans compter sur Alice, elle aussi capable de s'introduire dans les rêves de ses amis pour faire face au redoutable croquemitaine...

MON AVIS : Suite directe de Freddy 3 - Les Griffes du Cauchemar. On retrouve les trois survivants du film précédent, à savoir Kincaid, Joey et Kristen (qui est interprétée par Tuesday Knight et non plus par Patricia Arquette), qui vont malheureusement pour eux avoir à lutter une ultime fois contre le diabolique Freddy Krueger. C'est le réalisateur finlandais Renny Harlin qui se retrouve au poste de metteur en scène et le futur réalisateur de Cliffhanger, 58 minutes pour vivre ou Peur Bleue prouve qu'il sait manier une caméra et respecter un cahier des charges. Ce quatrième Freddy lui doit en effet beaucoup et je trouve même qu'il se bonifie avec le temps. Le rythme est soutenu, la mise en scène est ingénieuse (avec de superbes plans de caméra) et les séquences chocs tiennent encore bien la route. La transformation d'une plantureuse jeune femme en cafard géant est toujours aussi répugnante et efficace ! Freddy s'amuse comme un petit fou, balance des vannes et terrorise nos pauvres adolescents avec délectation, le tout sur une bande son bien rock et dynamique. Visuellement travaillé, notamment lors du final avec ses excellents jeux de lumière, bénéficiant d'effets spéciaux et de maquillages réussis, d'une bonne dose d'humour noir et d'idées inventives (le passage d'Alice à travers un écran de cinéma est en le plus brillant exemple), Le Cauchemar de Freddy assure le spectacle et s'avère être un bon divertissement et un bon épisode de la saga. Il mérite d'être réévalué à mon avis !

NOTE : 4/6



DE L'EAU POUR LES ÉLÉPHANTS

DE L'EAU POUR LES ÉLÉPHANTS
(Water for Elephants)

Réalisateur : Francis Lawrence
Année : 2011
Scénario :  Richard LaGravenese, d'après le roman de Sara Gruen
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, Romance
Interdiction : /
Avec : Robert Pattinson, Reese Witherspoon, Christoph Waltz, Paul Schneider, Jim Norton...


L'HISTOIRE : 1931, période de Grande Dépression aux Etats-Unis. A la suite d'une tragédie familiale, Jacob, un jeune étudiant en école vétérinaire, se retrouve subitement plongé dans la misère et rejoint par hasard un cirque itinérant de seconde classe. Il se fait accepter en échange des soins qu’il pourra apporter aux animaux et ne tarde pas à tomber sous le charme de la belle écuyère Marlène. Elle est l'épouse du directeur du cirque, August, un être d’une rare violence et totalement imprévisible. Derrière la beauté et la magie des spectacles, Jacob découvre un univers impitoyable et miséreux. Lorsque Rosie, une éléphante, rejoint le cirque, Marlène et Jacob se rapprochent l’un de l’autre et préparent un nouveau spectacle qui permet un temps de renouer avec le succès. Mais leurs sentiments deviennent de plus en plus perceptibles et sous les yeux d'August, cette histoire d'amour les met irrémédiablement en danger...

MON AVIS : Adaptation cinématographique du livre de Sara Gruen, De l'eau pour les Éléphants est un très beau mélodrame, passionné et passionnant. Film d'époque en costumes, le film de Francis Lawrence (Je suis une légende, Constantine) est un enchantement visuel de tous les instants et l'univers du cirque lui permet de mettre en valeur ses acteurs, ses costumes et ses animaux. Robert Pattinson, échappé de la saga Twilight, se révèle naturel et touchant, et livre une très belle interprétation. Un peu plus effacée, Reese Witherspoon a parfois du mal à dégager des sentiments mais dans l'ensemble, leur romance interdite fonctionne vraiment bien et rappelle par certains aspects le duo Leonardo Di Caprio / Kate Winslet dans Titanic. La meilleure prestation est sans conteste celle de Christoph Waltz, ignoble en directeur de cirque cruel et tyrannique. La séquence où il va martyriser l'éléphante est forte en émotions. Le pachyderme est également l'une des vedettes du film et on se prend rapidement en affection pour elle. Le rythme du film est plaisant et n'ennuie jamais, mêlant aventure, humour, romance et drame. De l'eau pour les Éléphants est un spectacle de haute qualité qui rappelle les grands classiques du mélodrame d'antan. Son seul défaut serait peut-être son côté prévisible. En effet, on devine aisément tout ce qui va arriver aux différents personnages et effectivement, tout arrive, sans réelle surprise. Mais ce détail s'efface rapidement devant une mise en scène flamboyante et adaptée, qui nous plonge derrière le décor de rêve du cirque des années 30 et nous fait vivre de l'intérieur la vie de ses principaux protagonistes. Une belle réussite, à réserver aux amateurs de beaux films qui jouent sur la corde sensible.

NOTE : 4/6



jeudi 28 mars 2013

FREDDY 3 - LES GRIFFES DU CAUCHEMAR

FREDDY 3 - LES GRIFFES DU CAUCHEMAR
(A Nightmare on Elm Street 3 - Dream Warriors)

Réalisateur : Chuck Russell
Année : 1987
Scénario :  Wes Craven, Bruce Wagner, Frank Darabont, Chuck Russell
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec : Heather Langenkamp, Robert Englund, Craig Wasson, Patricia Arquette, Jennifer Rubin...


L'HISTOIRE : Nancy Thompson, ancienne victime de Freddy Krueger, est devenue docteur spécialisé dans le comportement du sommeil. Elle se rend dans un centre psychiatrique afin de venir en aide à un groupe de jeunes qui refuse de s'endormir. Elle se rend très vite compte que la cause de leur problème n'est autre que Freddy. Celui-ci est de retour et les victimes commencent à s'accumuler chez les adolescents. Nancy, aidée de Kristen, une jeune fille qui a le pouvoir de faire venir dans ses rêves des personnes extérieures, ainsi que des quelques survivants du petit groupe, décide d'aller affronter Freddy sur son territoire...

MON AVIS : Retour de Wes Craven dans la saga. Mais cette fois, le papa de Freddy intervient en temps que scénariste. Ils s'y sont d'ailleurs mis à quatre pour concevoir l'histoire de ce troisième volet, qui change un peu de cap et vire plus vers le fantastique que dans l'horreur pure. Alors que La Revanche de Freddy s'évertuait à jouer avec la réalité et amoindrissait le concept initial, Freddy 3 - Les Griffes du Cauchemar revient à ce qui faisait l'intérêt du premier volet, à savoir confronter des adolescents au tueur aux griffes d'acier dans le monde des cauchemars et des rêves. Un monde où tout est possible et le réalisateur Chuck Russell nous en fait une brillante démonstration ici. En effet, rien ne semble impossible à Freddy et on assiste à un véritable show d'effets spéciaux dans lequel notre grand brûlé se transforme en serpent géant, en marionnette, en poste de télévision ou en infirmière sexy. Freddy devient avec ce troisième épisode une véritable icône du cinéma fantastique, au même titre que Dracula, Frankenstein, Jason Voorhees ou Michael Myers avant lui. Si le film a légèrement pris un petit coup de vieux, il n'en reste qu'il propose un spectacle haut en couleurs, inventif et divertissant, parsemé de scènes efficaces qui en donnent pour leur argent aux spectateurs. Bardé d'idées originales et folles (la marionnette humaine ; le final dans le monde de Freddy), mêlant l'horreur et le fantastique dans une très bonne alchimie et servi par un casting de qualité, Freddy 3 - Les Griffes du Cauchemar est sans conteste la meilleure séquelle au chef-d'oeuvre de Wes Craven, Les Griffes de la Nuit.

NOTE : 4/6



mercredi 27 mars 2013

LA REVANCHE DE FREDDY

LA REVANCHE DE FREDDY
(A Nightmare on Elm Street 2 - Freddy's Revenge)

Réalisateur : Jack Sholder
Année : 1985
Scénario :  David Chaskin
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Robert Englund, Mark Patton, Kim Myers, Clu Gulager, Hope Lange...


L'HISTOIRE : La famille Walsh emménage dans une maison restée abandonnée depuis quelques temps à Elm Street. Jesse, l'adolescent de la famille, commence à faire d'effrayants cauchemars dans lesquels Freddy Krueger lui apparaît et tente de prendre possession de son corps pour réintégrer la réalité. Lisa, sa petite amie, est la seule à pouvoir l'aider et empêcher l'ignoble tueur aux lames d'acier d'utiliser les cauchemars de Jesse afin de commettre d'autres meurtres...

MON AVIS : Second chapitre des aventures horrifiques de Freddy Krueger ! Changement de réalisateur, Wes Craven cède sa place à Jack Sholder, qui avait réalisé le sympathique Alone in the Dark en 1982 et qui réalisera Hidden en 1987 entre autre. Soyons honnête, La Revanche de Freddy n'atteint jamais la quintessence de son prédécesseur, Les Griffes de la Nuit. La faute à un scénario qui joue trop avec le monde réel et en oublie presque tout ce qui faisait le charme du film de 1984, à savoir l'utilisation de l'univers des cauchemars, lieu où tout peut arriver et où l'imagination n'a pas de limite. En voulant faire venir Freddy dans le monde réel via le corps de Jesse, Jack Sholder se met lui-même des bâtons dans les roues et son film devient une sorte de slasher basique qui en oublie de se montrer exubérant ou délirant. Toutefois, le film n'est pas mauvais, loin de là, et on pourra au moins lui créditer le mérite de ne pas avoir simplement recopier le long métrage de Wes Craven. Certaines séquences sont même très réussies, comme la transformation de Jesse en Freddy (superbes effets spéciaux) ou le massacre au bord de la piscine, bien fun. De bonnes idées pour un résultat en demi-teinte, qui manque d'un peu de rythme et de nervosité. A noter, pour les amateurs de détails, un nombre incroyable de clins d'oeil à l'univers "gay", disséminés un peu partout dans le film.

NOTE : 3/6



LES GRIFFES DE LA NUIT

LES GRIFFES DE LA NUIT
(A Nightmare on Elm Street)

Réalisateur : Wes Craven
Année : 1984
Scénario :  Wes Craven
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec :  Heather Langenkamp, Johnny Depp, Robert Englund, Amanda Wyss, John Saxon...


L'HISTOIRE : Nancy est une jeune adolescente qui fait régulièrement des cauchemars sur un homme au visage brûlé, avec un vieux pull déchiré et cinq lames tranchantes à la place des doigts. Elle constate d'ailleurs que parmi ses amis, elle n'est pas la seule à faire ces mauvais rêves. Mais bientôt, l'un d'entre eux est sauvagement assassiné pendant son sommeil. C'est ainsi que le groupe fait la connaissance de l'ignoble Freddy Krueger, qui se sert des cauchemars pour assassiner les gens qui rêvent de lui. Nancy comprend qu'elle n'a plus qu'une seule solution : si elle veut rester en vie, elle doit rester éveillée...

MON AVIS : L'un des cinq films que j'ai le plus regardé dans ma vie. Le revoir aujourd'hui confirme à nouveau ce que je pense de ce classique des années 80 : Les Griffes de la Nuit est un chef-d'oeuvre indémodable, qui procure toujours autant de plaisir à chaque vision. Avec son scénario inventif, original et diabolique, Wes Craven a réalisé un véritable petit bijou du cinéma horrifique, servi par une mise en scène d'une limpidité et d'une efficacité à toute épreuve. Cumulant les séquences chocs qui interviennent régulièrement, Les Griffes de la Nuit ne nous laisse pas un moment de répit et Freddy Krueger nous emmène avec lui dans son univers cauchemardesque avec une facilité déconcertante. Il faut dire que les méfaits de notre grand brûlé préféré bénéficient de l'excellente partition musicale de Charles Bernstein qui apporte un plus indéniable au film. Le casting est lui aussi excellent, notamment Heather Langenkamp qui interprète avec une fraîcheur, une crédibilité et un naturel exemplaire le personnage de Nancy, bien loin de clichés des bimbos américaines. Le principal intérêt du film est son étonnante structure qui s'articule entre la réalité et le monde des rêves et qui parvient à nous surprendre car on ne sait pas toujours dans quel univers les personnages évoluent, preuve du talent indéniable dont a fait preuve Wes Craven avec ce long métrage. Trente ans après son apparition sur les écrans, Les Griffes de la Nuit reste un maître-étalon du cinéma fantastique intelligent et solide.

NOTE : 6/6



lundi 25 mars 2013

THE SECRET

THE SECRET
(The Tall Man)

Réalisateur : Pascal Laugier
Année : 2012
Scénario :  Pascal Laugier
Pays : Etats-Unis, Canada, France
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Jessica Biel, Jodelle Ferland, William B. Davis, Stephen McHattie, Samantha Ferris...


L'HISTOIRE : À Cold Rock, petite ville minière isolée des Etats-Unis, de nombreux enfants ont disparu sans laisser de traces au fil des années et n’ont jamais été retrouvés. Chaque habitant semble avoir sa théorie sur le sujet et une légende veut qu'un maléfique personnage baptisé le Tall Man soit à l'origine de ces disparitions. Pour Julia, le médecin dans cette ville sinistrée, ce ne sont que des légendes urbaines. Pourtant, une nuit, son fils de 6 ans est enlevé sous ses yeux par un individu mystérieux. Elle se lance à sa poursuite sachant que si elle le perd de vue, elle ne reverra jamais son enfant...

MON AVIS : Après le fantastique et poétique Saint Ange, après l'ultra violent et tétanisant Martyrs, deux films "made in France", Pascal Laugier nous revient des Etats-Unis avec son troisième long métrage sous le bras, The Tall Man, que le distributeur français a cru bon de re-titrer The Secret. Un titre anglais pour un titre anglais, il fallait le faire ! Qu'importe le titre me direz-vous si le film est bon et dieu sait qu'il est bon ce film ! Avec une Jessica Biel totalement investit dans son personnage et qui lui donne corps et âme, The Secret nous procure durant une bonne heure de vrais frissons et nous plonge dans une atmosphère malsaine et angoissante du plus bel effet. La petite ville de Cold Rock semble bien en avoir des secrets et le scénario, malin et habile, nous fait nous questionner sans cesse sur les réelles intentions de ces habitants qui semblent plus louches que respectables. On suit avec intérêt et anxiété les mésaventures de la pauvre Jessica Biel à qui il arrive bien des malheurs et on élabore devant notre écran de nombreuses théories sur ce qui se passe réellement dans cette ville qui n'est pas sans rappeler celle de Twin Peaks. Le personnage du Tall Man existe-t-il réellement ? Les habitants ont-ils quelque chose à voir dans ces enlèvements ? Une secte religieuse est-elle à l'origine des tragiques disparitions d'enfants ? La menace est-elle du domaine du réel ou du fantastique ? Pascal Laugier s'amuse à nous mener en bateau et sa mise en scène distille avec grande classe différentes émotions qu'on ressent aux plus profond de nous et qui nous rive sur notre fauteuil. Le twist, mis en avant par l'affiche (procédé mercantile de haut niveau mais qui n'enlève rien à la qualité du film) arrive au bout d'une heure environ et vient remettre les pendules à l'heure, augmentant encore le caractère glauque et émotionnel de ce qui se passe réellement. La suite sera un peu plus classique et sert d'explications aux évènements, amenant une conclusion que chacun interprétera à sa façon mais qui ne laisse pas de marbre. Avec The Secret, Pascal Laugier prouve qu'il est un excellent réalisateur sur qui il faut compter et son thriller oppressant est là pour le prouver.

NOTE : 5/6



THE HUMAN CENTIPEDE 2

THE HUMAN CENTIPEDE 2
(The Human Centipede 2 - Full Séquence)

Réalisateur : Tom Six  
Année : 2011
Scénario :  Tom Six
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Savants fous
Interdiction : -16 ans
Avec : Laurence R. Harvey, Ashlynn Yennie, Maddi Black, Kandace Caine, Dominic Borrelli...


L'HISTOIRE : Martin est attardé mental. Il travaille comme gardien dans un parking souterrain. Son film culte est "The Human Centipede", qu'il n'arrête pas de visionner à longueur de journée. Bientôt, il n'a plus qu'une seule idée en tête : réaliser lui aussi un mille-pattes humain, comme son héros le docteur Heiter du film de Tom Six. Sans aucune connaissance en chirurgie, Martin parvient à coudre ensemble les douze victimes qu'il a kidnappé dans les allées du parking...

MON AVIS : A ceux qui reprochaient à The Human Centipede de ne pas en montrer assez, le réalisateur Tom Six avait promis de mettre le paquet dans The Human Centipede 2. Dire qu'il a été au-delà de nos espérances relève de l'euphémisme tant on se retrouve sans voix devant le spectacle proposé. Si en 1974 le comité de censure français interdisait totalement de diffusion en salles Massacre à la Tronçonneuse pour "mépris de la dignité humaine", j'aurais bien aimé que les même membres visionnent The Human Centipede 2 ! C'est bien simple, chaque image, chaque scène de ce film respire la crasse, la merde, l'avilissement et le mépris de la personne humaine. Écœurant, atroce, inhumain, autant de termes qui nous viennent à l'esprit face aux exploits peu ragoûtant de Martin. Je ne sais pas comment fait Tom Six pour trouver ses acteurs, mais après avoir épaté la galerie avec Dieter Laser dans le premier volet, il tape encore une fois dans le mille (pattes ?) avec Laurence R. Harvey, qui est juste hallucinant de monstruosité. Les âmes sensibles arrêteront sûrement le film au bout de dix minutes, les autres se régaleront des abominations commises à l'écran, avec, entre autre joyeusetés, une masturbation au papier de verre, des kidnappings sauvages et brutaux, la confection du mille-pattes sans anesthésie, l'incroyable séquence du laxatif (à vomir) et j'en passe. Filmé en noir et blanc, The Human Centipede 2 est l'antithèse totale du premier. Dans ce dernier, la propreté régnait en maître, l'opération se faisait dans le respect de l'hygiène. Dans cette suite, tout n'est que saleté et souillure, le personnage de Martin respire lui-même la crasse de tous les pores de sa peau. Bref, The Human Centipede 2 propose un spectacle trash comme on en a rarement (jamais ?) vu, qui va au bout de ses intentions sans jamais détourner la caméra du moindre détail sordide. Mais au final, cet étalage d'insanité et de perversions ne rend pas le film aussi efficace que son prédécesseur en ce qui me concerne. Du moins en terme d'ambiance. Dans The Human Centipede, on avait de l'empathie pour les victimes, on était mal à l'aise avec elles, le simple fait d'écouter le chirurgien énoncer ce qu'il allait leur faire subir faisait froid dans le dos. Dans The Human Centipede 2, on ne connait pas les victimes, on ne ressent donc rien pour elles et une sorte de distanciation s'empare de nous. On regarde les images qui défilent avec effarement tant elles versent dans l'extrême mais on n'est pas touché comme on pouvait l'être avec le premier film d'un point de vue émotionnel. En tout cas, une chose est sûre : The Human Centipede 2, interdit de diffusion dans de nombreux pays, mérite amplement sa réputation de film phare pour malades mentaux et je souhaite bon courage à celui qui tentera de faire pire dans le genre ! Ah au fait, Tom Six travaille sur The Human Centipede 3, ça laisse rêveur...

NOTE : 4/6



dimanche 24 mars 2013

THE HUMAN CENTIPEDE

THE HUMAN CENTIPEDE
(The Human Centipede - First Séquence)

Réalisateur : Tom Six  
Année : 2009
Scénario :  Tom Six
Pays : Pays-Bas
Genre : Horreur, Savants fous
Interdiction : -16 ans
Avec : Dieter Laser, Ashley C. Williams, Ashlynn Yennie, Akihiro Kitamura, Andreas Leupold...


L'HISTOIRE : Le Dr. Heiter, brillant chirurgien allemand en retraite, spécialisé dans la séparation des frères siamois, poursuit ses recherches dans sa luxueuse maison mais en adoptant le point de vue inverse : il désire créer un mille-pattes humain en raccordant trois personnes entre-elles pour n'avoir qu'un seul tube digestif commun...

MON AVIS : Ah que ça fait du bien de voir enfin un film d'horreur original, avec un scénario inventif et du domaine du jamais vu ! Alors que les scénaristes actuels se contentent de recycler les idées des autres et n'ont plus aucune imagination, voilà que débarque des Pays-Bas en 2009 l'inconnu Tom Six et son idée totalement barge du mille-pattes humain ! Rien que d'imaginer "la chose" fait froid dans le dos et amène carrément à la nausée quand on s'imagine à la place des personnes constituant le 2ème et 3ème maillon de la chaîne. Ben oui, à un moment ou à un autre, le premier maillon va forcément avoir envie de faire...caca ! Bonjour l'horreur. Avec The Human Centipede, Tom Six réussi haut la main à mettre en images cette idée trash et déjantée et propose un film maîtrisé de bout en bout, bénéficiant d'une mise en scène soignée, nerveuse et d'une très belle photographie. Je m'attendais à un long métrage flirtant avec l'amateurisme mais pas du tout, c'est un film très pro et qui bénéficie en plus d'un excellent casting. Figure marquante, le Dr. Heiter, magnifiquement interprété par Dieter Laser, qu'on imagine très bien jouer les docteur Mengele durant l'Allemagne nazie ! Un visage dur, un regard de fou furieux, un sourire malsain et ténébreux, rien ne manque à cet acteur pour jouer les dingues et il porte littéralement The Human Centipede sur ses épaules. Bravo à l'acteur japonais et aux deux actrices bien charmantes pour avoir accepté d'être le mille-pattes humain ! Un travail qui ne devait pas être de tout repos, obligé de rester à quatre pattes durant le tournage, collé la bouche au cul de l'autre ! Respect ! The Human Centipede, c'est 1h28 dans la folie humaine, dans la torture psychologique. Car même si les images proposées restent assez sobres en fait, l'idée, elle, reste forte et choc ! Et quand on sait que The Human Centipede 2 fait passer le premier chapitre pour un Walt Disney, on se dit qu'on a encore rien vu...

NOTE : 5/6


jeudi 21 mars 2013

COCKNEYS VS ZOMBIES

COCKNEYS VS ZOMBIES
(Cockneys vs Zombies)

Réalisateur : Matthias Hoene  
Année : 2012
Scénario :  James Moran
Pays : Angleterre
Genre : Comédie, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Rasmus Hardiker, Harry Treadaway, Michelle Ryan, Jack Doolan, Ashley Thomas, Georgia King...


L'HISTOIRE : Deux frangins de l’East End londonien décident de braquer une banque afin de sauver de la destruction la maison de retraite de leur grand-père, et éviter ainsi que ses amis et lui ne soient envoyés loin de leur quartier qu’ils n’ont jamais quitté. Mais quand des promoteurs immobiliers véreux déterrent un caveau ancestral, les morts se réveillent et tout l’Est de Londres se retrouve rapidement infesté de zombies. Réfugiés dans la maison de retraite, la petite équipe se retrouve en compagnie de vieux durs-à-cuire prêts à en découdre. Entre Cockneys et Zombies, l’affrontement s’annonce sanglant…

MON AVIS : Les comédies à base de zombies ont le vent en poupe depuis belle lurette. Déjà dans les années 80, avec Le retour des Morts Vivants et Le retour des Morts Vivants 2 par exemple. Le succès planétaire de Shaun of the Dead en 2004 a ravivé la flamme et on en a vu bien d'autres débarquer sur nos écrans, comme Bienvenue à Zombieland pour n'en citer qu'une des plus réussies. La bande-annonce de Cockneys vs Zombies m'avait bien plu et j'espérais que le film serait aussi réussi dans son entier. Coup de bol, c'est bel et bien le cas. Pour sa seconde réalisation, Matthias Hoene nous livre un film rafraîchissant, fun et décérébré, qui vous donne la patate. Les personnages sont attachants et fort bien interprétés par le casting. La gent masculine appréciera au choix l'héroïne brune (Michelle Ryan) ou  blonde (Georgia King), les deux ayant une fonction différente au sein de l'histoire mais se révélant chacune indispensable en ce qui concerne l'action ou la comédie. Le rythme progresse de façon exponentielle et n’ennuie jamais, les images étant dynamisées par une bande son qui décoiffe. Niveau effets spéciaux et gore, le spectateur en aura pour son argent ! On assiste en effet à un véritable défilé de zombies se faisant exploser ou massacrer de différentes façons, l'ensemble bénéficiant de superbes maquillages, le tout dans une bonne humeur communicative et jubilatoire. Voir des vieux papis et mamies jouer de la mitrailleuse avec leur déambulateur est également un grand moment. Cockneys vs Zombies n'échappe pas à quelques clichés mais vu qu'on se trouve dans le registre de la parodie et de l'humour anglais, tout passe comme une lettre à la poste. Voilà donc un film que je vous recommande chaudement pour un samedi soir "bière et popcorn" entre amis !

NOTE : 4/6



mercredi 20 mars 2013

ATM

ATM
(Atm)

Réalisateur : David Brooks  
Année : 2012
Scénario : Chris Sparling 
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Brian Geraghty, Alice Eve, Josh Peck, Mike O’Brian...


L'HISTOIRE : 3 collègues de bureau s’arrêtent au distributeur bancaire sur le parking désert d’un centre commercial afin de retirer de l’argent avant d’aller au restaurant. Alors qu’ils s’apprêtent à sortir du local qui abrite le distributeur, un inconnu les fixe depuis l’extérieur. Son visage est dissimulé par la capuche de son anorak qui le protège du froid. C’est un psychopathe et il vient d’assassiner sous leurs yeux une personne qui s’approchait. Terrifiés, sans moyen de communication, les 3 jeunes gens se barricadent pour échapper au tueur mais le chauffage est coupé et la température avoisine -15°C…

MON AVIS : Pour son premier long métrage, David Brooks s’est associé au scénariste Chris Sparling, célèbre pour être l’auteur de l’histoire de l’excellent Buried de Rodrigo Cortès. Il semble que Chris Sparling aime vraiment les huis clos puisqu’après avoir placé le personnage principal de Buried sous terre dans un cercueil, il enferme les trois protagonistes de ATM dans un local à distributeurs automatiques de billets de banque. Il corse un peu la chose en ajoutant deux éléments perturbateurs : le froid glacial et un tueur monolithique. Avec cette idée de départ plutôt simple, il fallait bien meubler l’histoire pour obtenir une durée de film correcte. On assiste donc durant les vingt premières minutes à la présentation des trois personnages qui vont devenir les proies du mystérieux tueur ; trois personnes qui travaillent dans la même société, des courtiers en bourse qui jouent avec de grosses sommes d’argent. Si David nous apparaît vite comme sympathique et « humain », regrettant d’avoir fait perdre de l’argent à un vieux monsieur et faisant le grand timide face à Emily, jeune et jolie femme dont c’est le dernier jour de travail pour qui il craque secrètement, il en va tout autrement pour le troisième larron, Corey Thompson, véritable tête à claques qu’on a envie de baffer tellement il est énervant et imbue de sa personne. Soyons honnête, cette première partie du long métrage, avant que ne démarre véritablement l’intrigue une fois les personnages bloqués dans le local à distributeurs, n’est pas franchement intéressante et s’avère même ennuyeuse. On n’accroche pas vraiment à ce qui se passe sur l’écran et on a juste hâte de voir le tueur leur mener la vie dure. Une fois bloqués, les personnages vont vivre un vrai calvaire puisqu’en plus du tueur dont on ne connaîtra finalement jamais les motivations (défi personnel de ne pas se faire arrêter par la police ? On le voit tracé des plans et des emplacements en fonction des caméras dispersées dans l’Atm afin de ne pas être filmé lui-même. Un mystère total dont au aurait aimé avoir plus d’indices ou de précisions…), le froid vient s’inviter dans la macabre partie de jeu du chat et de la souris. Malheureusement, si la réalisation est bonne, rien ne vient vraiment nous tenir en éveil ou nous apporter notre dose de suspense. Quelques situations semblent on ne peut plus « clichées », les réactions des protagonistes ne sont pas des plus crédibles et on a au final l’impression de regarder un simple téléfilm qui ne tient en fait pas toutes les promesses de son affiche (« nerveux. Suffocant. Impitoyable »).

NOTE : 2/6



dimanche 17 mars 2013

LES MAÎTRES DE LA MORT

LES MAÎTRES DE LA MORT
(Silent Assassins)

Réalisateur : Doo-yong Lee, Scott Thomas 
Année : 1988
Scénario : Lin Ada, Will Gates
Pays : Etats-Unis
Genre : Action
Interdiction : /
Avec : Sam J. Jones, Linda Blair, Jun Chong, Phillip Rhee, Gustav Vintas...


L'HISTOIRE : Le professeur Terrence London travaille sur la formule d'une puissante arme bactériologique.  Devant la menace que représente sa découverte pour l'humanité, il décide de raccrocher. Mais il est kidnappé par Kendrick, un criminel psychopathe qui désire acquérir la formule. Durant le kidnapping, Kendrick abat une famille japonaise et emmène une petite fille avec le professeur. Le policier Sam Kettle est chargé de l'affaire. Il va devoir malgré lui faire équipe avec Jun Kim, un coréen qui s'avère être l'oncle de la fillette kidnappée. Cette nouvelle mission périlleuse n'est pas du tout du goût de Sara, la fiancée de Kettle...

MON AVIS : En 1987 sort L'Arme Fatale sur les écrans et son duo de choc fait des ravages au box office. Nanti d'un budget bien plus faible que celui de Richard Donner pour le film précité, les deux réalisateurs de Silent Assassins, sorti chez nous en Vhs sous le titre Les Maîtres de la mort, ont vite vu le potentiel à décliner le concept du flic devant faire équipe avec une personne d'origine étrangère. Les années 80 étant également une décennie où les films de ninjas cartonnent bien auprès des spectateurs, pourquoi ne pas inclure les guerriers de l'ombre dans le scénario ? Ne manque plus que des stars pour boucler le projet. Comme il n'y a pas beaucoup d'argent, autant prendre des ex-stars sur le carreau qui ne demanderont pas grand chose en salaire. Le héros du film est donc interprété par Sam J. Jones, connu pour avoir été Flash Gordon dans le film culte de 1980. Pour jouer sa fiancée, c'est la toujours séduisante Linda Blair qui s'y colle, pour un rôle assez anecdotique et très loin du visuel de la jaquette qui nous fait croire qu'elle va se battre contre les méchants ninjas. On ajoute deux acteurs asiatiques expert en arts-martiaux et le tour est joué ! S'il n'est pas un grand film, Les Maîtres de la mort s'avère néanmoins divertissant et bénéficie de nombreuses séquences d'action qui nous tiennent éveillées et dynamisent bien le rythme. Fusillades, bagarres et même quelques meurtres violents avec tranchage de bras ou de tête au katana ou à la hache sont au rendez-vous ! On a même droit à l'explosion d'un type qui avait de la dynamite attaché sur lui ! L'humour est aussi au programme et au final, Les Maîtres de la mort se révèle sympa comme tout, c'est un "actionner 80's" comme il en pleuvait à l'époque et qui en donne pour son argent durant 90 minutes.

NOTE : 4/6



samedi 16 mars 2013

DR JEKYLL AND MR HYDE (1920)

DR. JEKYLL AND MR. HYDE
(Dr. Jekyll and Mr. Hyde)

Réalisateur : John S. Robertson 
Année : 1920
Scénario : Clara Beranger
Pays : Etats-Unis
Genre : Épouvante
Interdiction : /
Avec :  John Barrymore, Martha Mansfield, Brandon Hurst, Charles Lane...


L'HISTOIRE : Le Dr. Jekyll est un homme bon et charitable. Tout le contraire de Sir George Carewe, un bon vivant qui aime le vice et les plaisirs de la chair. Suite à une discussion avec Sir George sur le bien et le mal,  Henry Jekyll est convié par ce dernier à aller passer une soirée dans un music hall. Dans ce lieu de débauche, Jekyll est hypnotisé par la danseuse Gina. En rentrant chez lui, Jekyll décide d'élaborer un sérum qui lui permettrait de séparer le bien et le mal contenu chez un individu. En testant sa drogue sur lui, Jekyll se transforme en un être vicieux et violent, qu'il surnomme Mr. Hyde. Sous cette identité maléfique, Jekyll va vivre dans la débauche, sans s'apercevoir que la personnalité de Hyde va peu à peu le dominer et le contrôler...

MON AVIS : La nouvelle L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, écrite par Robert Louis Stevenson et publié en 1886, a été mainte fois adapté au cinéma. La plus ancienne date de 1908. La version de 1920 réalisée par John S. Robertson est l'une des plus célèbres, avec celle de 1931 (Rouben Mamoulian) et celle de 1941 (Victor Fleming). Dans ce film muet, c'est John Barrymore qui interprète le double-rôle du gentil Jekyll et du méchant Hyde. L'acteur s'en sort particulièrement bien et dispose d'un maquillage très réussi quand il joue sous les traits de Hyde. Peau vieilli, ongles mal coupés, dents pourris et chevelure hirsute, Hyde apparaît comme un homme monstrueux et pour cette époque, les effets de transformation sont plutôt efficaces. L'actrice qui interprète l'amoureuse de Jekyll, Martha Mansfield, est celle qui joue le plus "théâtralement" par rapport aux autres acteurs et son jeu pourra parfois faire sourire par son côté outrancier. En tout cas, cette version 1920 est une bonne adaptation de la célèbre histoire, qui met bien en avant la dualité entre le bien et le mal et parvient en 68 minutes à convaincre son monde. Le final est très réussi et certaines scènes avec Hyde ont du impressionner les spectateurs de l'époque. Un film à découvrir pour parfaire sa connaissance du cinéma fantastique et d'épouvante. Attention, il y a un autre Dr. Jekyll and Mr. Hyde datant lui aussi de 1920 mais réalisé cette fois par J. Charles Haydon. A ne pas confondre donc...

NOTE : 4/6


LE FILM COMPLET :

jeudi 14 mars 2013

ALICE & LUCIE

ALICE & LUCIE
(Alice & Lucie)

Réalisateur : Xavier Ournac 
Année : 2012
Scénario : Xavier Ournac
Pays : France
Genre : Court-métrage
Interdiction : -12 ans
Avec : Sonia Joubert, Pascal Decolland, Leyla Jawad


L'HISTOIRE : Lucie vit avec sa soeur jumelle Alice. Grâce à une émission de télévision, Lucie est parvenue à retrouver son père, ce qui ne semble pas du goût d'Alice. Pour fêter ces retrouvailles, la jeune femme l'invite à dîner chez elle. Alice ne désirant pas revoir son paternel, Lucie l'enferme dans sa chambre et cache une caméra afin que sa soeur puisse quand même voir le repas...

MON AVIS : Ce qu'il y a de difficile quand on réalise un court-métrage, c'est qu'on n'a pas beaucoup de temps pour captiver rapidement le public. Avec Alice & Lucie, Xavier Ournac réussi haut la main ce défi. Rien que l'introduction, avec le plan du visage de Lucie éclairé par un éclair, nous met directement dans une ambiance de mystère et de peur, qui va s'accentuer avec les images suivantes : fauteuil roulant dans lequel est assise Alice de dos, portrait énigmatique au mur, poupée de porcelaine et flashback sur un drame de jeunesse (du moins le suppose-t-on...) viennent faire grimper la tension et notre intérêt de manière significative, le tout porté par une mise en scène inspirée et une musique adéquate. C'est simple, durant les trois premières minutes, j'ai pensé au film Saint Ange de Pascal Laugier pour l'atmosphère et le rendu des images. Une fois le père entré en scène, très bien interprété par Pascal Decolland, Alice & Lucie continue de jouer sur le non vu et le non dit, nous faisant nous questionner sur le personnage de Lucie, qui semble avoir un problème psychologique. Cette recherche de l'affectif paternel semble louche et on se dit rapidement que quelque chose cloche avec elle. Je ne vous raconterai évidemment pas le reste mais sachez qu'en 19 minutes et 15 secondes, Xavier Ournac nous impressionne par sa maîtrise de la mise en scène. L'actrice Sonia Joubert, déjà vu dans le court-métrage Help Me pour ma part, se révèle épatante dans ce double rôle et mérite d'être mieux connue. Une excellente surprise que ce court-métrage pour un réalisateur à suivre de plus près !

NOTE : 5/6