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vendredi 25 avril 2014

LA PLANÈTE DES TEMPÊTES

LA PLANÈTE DES TEMPÊTES
(Planeta Bur)

Réalisateur : Pavel Klushantsev 
Année : 1962
Scénariste : Aleksandr Kazantsev, Pavel Klushantsev 
Pays : Russie
Genre : Science-Fiction
Interdiction : /
Avec : Vladimir Yemelyanov, Georgi Zhzhyonov, Gennadi Vernov, Yuriy Sarantsev, Kyunna Ignatova...


L'HISTOIRE : Trois vaisseaux spatiaux quittent la Russie à destination de Vénus. A l'approche de la planète, un vaisseau est détruit, un autre reste en orbite, et le dernier parvient à se poser. Les cosmonautes, parmi lesquels un Américain et son robot «John», partent explorer la planète. Alors qu’ils rencontrent d’étranges et inquiétantes créatures, un volcan entre en éruption…

MON AVIS : : 4 octobre 1957. La Russie envoie le premier satellite artificiel dans l’espace. Spoutnik 1 marque le début de la conquête spatiale et la Russie damne le pion aux Etats-Unis, les deux pays étant en pleine guerre froide. Si le pays soviétique s’était lancé dans la science-fiction dès 1924 avec Aelita, le lancement de Spoutnik 1 les faisait accéder à une vraie réalité spatiale. En 1962, avec La planète des Tempêtes, le réalisateur russe Pavel Klushantsev, déjà auteur d’un documentaire sur le sujet en 1958 (Le chemin des étoiles), va clairement mettre en avant la puissance et la technologie de son pays dans le domaine spatiale et livrer une œuvre dont l’aspect « propagande » ne peut passer inaperçu, tant les notions d’honneur, de fierté et de grandeur de la mère-patrie, sont mises en avant. Néanmoins, le film ne se limite pas à cet aspect patriotique. Et heureusement d’ailleurs. Pavel Klushantsev réussi même à rendre une bonne copie et son travail mérite d’être salué. Les amateurs de vieux films de science-fiction apprécieront très certainement ce long métrage au charme suranné mais dont le côté rétro et nostalgique fonctionne encore à plein régime. Qui plus est, le film brasse assez large pour divertir la majorité du public et on retrouve aussi bien des influences de Planète Interdite (présence d’un robot aidant l’équipage) que du Monde perdu par exemple, avec ces apparitions d’animaux préhistoriques qui forment la faune de cette étrange planète. D’autres créatures bizarroïdes sont de la partie et les effets-spéciaux, un peu kitsch pour notre époque évidemment, sont néanmoins de bonne qualité, imaginatifs et efficaces. Si les vaisseaux, costumes et John le robot sont conçus de façon très correcte, on sourira bien plus à la vision des dinosaures, dont des sortes de T-Rex sautillants qu’on croirait provenir d’un mauvais Kaiju-Eiga, et qui sont, pour leur part, peu crédibles. Qu’importe, l’exotisme et l’aventure sont au rendez-vous et l’exploration de cette planète Vénus fantasmée (l’introduction nous indique que cette planète sera le prochain objectif de la conquête spatiale russe) nous réserve bien des surprises et du plaisir. Outre les attaques des dinosaures et de sortes de plantes carnivores, l’aventure entraînera notre équipage dans les fonds sous-marins également, pour une très jolie séquence. Les péripéties s’accumulent et s’enchaînent sans réel temps morts, maintenant un intérêt constant chez le spectateur : apparition d’une vilaine fièvre qui menace la vie des astronautes, passage à haut risque lors du franchissement de la rivière de lave, éruption d’un volcan et j’en passe. Les scénaristes n’y vont pas par quatre chemins  et multiplient les situations stressantes. La seule femme de l’équipage, resté en orbite, ne sait d’ailleurs plus où donner de la tête et elle est constamment tiraillée entre son envie de réussir sa mission pour son pays et son envie d’aller sauver ses compagnons en se posant sur Vénus, ce qui compromettrait toute lueur d’espoir de retourner sur Terre. A noter que les critiques de l’époque n’ont pas vu d’un bon œil le fait que le personnage féminin pleure lors d’une séquence forte en émotion. Une russe qui pleure ? Envoyez-moi ce réalisateur au goulag ! La planète des Tempêtes s’avère au final un savoureux space-opéra typique des 50’s/60’s. Un voyage dans l’infini qui se savoure gentiment et nous berce de ses images insolites. Une aventure dépaysante qui prouve que la Russie sait aussi produire de bons films de S-F, à l'instar de leur ennemi d’alors, les Américains, maître-étalon dans le genre. Certes, le film de Pavel Klushantsev n’a pas l’éclat de films comme Le jour où la terre s’arrêta ou Planète Interdite mais il s’en sort avec les honneurs et plus encore. A noter pour l’anecdote que Roger Corman acheta les droits du film et le remonta, inséra des scènes supplémentaires avec Basil Rathbone et Faith Domergue pour séduire le public américain, et le sorti sous le titre de Voyage to the Prehistoric Planet ! Sacré Roger !

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6



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