Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




lundi 3 février 2014

LES INASSOUVIES

LES INASSOUVIES
(Eugénie / Eugénie... the story of her journey into perversion)

Réalisateur : Jess Franco
Année : 1970
Scénariste : Harry Alan Towers
Pays : Espagne, Allemagne
Genre : Drame, Erotique
Interdiction : - 16 ans
Avec :  Maria Rohm, Marie Liljedahl, Jack Taylor, Christopher Lee, Anney Kablan...


L'HISTOIRE : Mr Mistival confie sa fille Eugénie à sa maîtresse, Mme de Saint-Ange, afin de l’initier aux jeux de l’amour. Arrivée sur une île, la jeune fille va découvrir les joies de l’érotisme, du saphisme et d’autres perversions raffinées. Sa naïveté et son innocence décuplent le plaisir de ses initiateurs qui l’emmènent de plus en plus loin dans la débauche…

MON AVIS : Jess Franco et les écrits du divin Marquis de Sade ! Une rencontre qui donna lieu à plusieurs films, comme Marquis de Sade : Justine en 1969, Eugénie et Plaisir à 3 en 1974, Eugénie, historia de una perversion et Symphonie érotique en 1980 ou Gemidos de placer en 1983. Une liste à laquelle il faut évidemment ajouter Les Inassouvies, film réalisé en 1970 et qui se réfère au célèbre écrit "La philosophie dans le boudoir". Adaptation moderne de cette oeuvre, Les Inassouvies en utilise principalement ses personnages principaux, à l'image de Mme de Saint-Ange (Maria Rohm), de la jeune Eugénie (ravissante Marie Liljedahl) , d'Augustin le jardinier, de Mirvel le demi-frère de Mme de Saint-Ange (Jack Taylor) ou de Dolmancé, interprété ici par un ténébreux Christopher Lee qui affirmera par la suite détester ce film pour ce qu'il représente au niveau thématique. Le film prend néanmoins de grandes libertés par rapport à l'oeuvre de Sade tout en respectant la trame originale : Eugénie, jeune fille vertueuse, va rejoindre son amie Mme de Saint Ange afin de passer d'agréables journées. Malheureusement pour la jeune fille, Mme de Saint-Ange est une libertine qui désire la dévergonder et l'initier aux plaisirs du vice et de la perversion. Jess Franco innove alors en plaçant dans l'entourage de Mme de Saint-Ange une sorte de secte admiratrice du divin Marquis. Christopher Lee par exemple semble être le gourou de cette société de libertins, s'habillant comme à l'époque dans laquelle vivait le Marquis de Sade et lisant des pages de son ouvrage à l'assemblée, n'hésitant pas à aller jusqu'à commettre des sacrifices humains, le crime étant considéré par Sade comme la jouissance ultime. La scène d'introduction, avec justement le sacrifice d'une femme, nous place d'entrée de jeu dans un univers pervers et morbide, qui refera son apparition vers la fin du long métrage. Pour le reste, Les Inassouvies est un film plutôt appréciable, bien mis en scène et possédant une ambiance attractive et un casting rigoureux et solide. On est même un peu surpris de la retenue dont se pare ce film de Jess Franco : on avait connu le réalisateur ibérique un peu moins frileux en matière d'érotisme ou de cruauté. Ici, l'érotisme reste fort soft mais parvient néanmoins à nous émoustiller sans jamais sombrer dans la vulgarité. Il faut dire que les deux actrices, et notamment Marie Liljedahl, possèdent quelques atouts non négligeables. Cette dernière m'a d'ailleurs fait penser à Christina Lindberg dont elle est une sorte de sosie. On peut trouver pire comparaison. Ce qui fait également le charme de cette production, c'est ce mélange de musique et de scènes quasi hypnotiques, voire psychédéliques, à l'instar de celle où Mirvel regarde le corps nue d'Eugénie tout en fermant et ouvrant les rideux, provoquant une sorte d'effet stromboscopique du plus bel effet. Le final, d'un humour noir ravageur, aurait certainement plus à Sade, comme le dira d'ailleurs Christopher Lee. Bref, une bien bonne surprise que la vision de ces Inassouvies, qui prouve encore une fois que Jess Franco n'est pas le tâcheron que certains veulent y voir. Ah par contre, il aurait fallu apprendre au caméraman la notion de "faire la mise au point" car de nombreux plans sont flous avant de revenir net. Soit il était bourré soit il voulait nous la faire à la David Hamilton. Un simple détail soit dit en passant qui ne gâche pas les qualités du film...

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6




1 commentaire:

  1. Je suis encore plus impatient de découvrir les nouvelles galettes de chez Artus après une telle critique. Merci Stéphane !

    RépondreSupprimer